La Louvière : des élèves de rhéto de l’Athénée Provincial publient un livre sur leur ressenti durant la pandémie
Ils ont travaillé durant plus d’un an et défendront le fruit de leur labeur comme des vrais écrivains.
Publié le 14-02-2023 à 10h55
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Il est inutile de rappeler comment les deux dernières années scolaires ont été pénibles pour les élèves, surtout dans le secondaire où le port du masque a longtemps été la norme… lorsqu’ils pouvaient se trouver en présentiel à l’école. Pour certains, cela relève du traumatisme. Pour d’autres moins. Quoi qu’il en soit, 24 élèves de rhéto de l’Athénée Provincial ont couché leurs impressions, leurs sentiments, leur vie parfois sur le papier. Dans des textes courts ou longs, en vers, en fiction, tous les genres littéraires y sont passés. “Le projet, baptisé Bealive, est née en 2021 lors d’une rencontre avec les élèves de 4e secondaire d’Amélie Castin”, nous explique Marianne Wéry, romancière et éditrice chapelloise qui a fondé sa propre maison d’édition “Être lu pour être vu”. “L’idée de départ était de recueillir les témoignages de ces ados qui ont souffert à divers degrés de la pandémie. Soit parce qu’ils ont perdu un proche ou parce qu’ils ont perdu de précieux liens sociaux ou autres. Certains ont sombré, d’autres ont gardé la tête hors de l’eau mais tous ont été touchés par ces événements d’une manière ou d’une autre.”
C’est au cours d’ateliers divers que leur professeure de français les a stimulés à l’écriture qui a donné vie au projet Be Alive. “Ces ateliers étaient obligatoires mais pas le fait de faire publier les textes. Au final, 24 élèves sur les 27 du départ ont joué le jeu et ont publié un texte. Le résultat est émouvant, touchant, rempli d’émotions diverses. J’avoue qu’au départ, j’étais plutôt réfractaire au projet mais au final oui, ces jeunes avaient bien quelque chose à dire.”
De ce projet, l’éditrice n’en retire que du positif. “C’était une expérience très enrichissante. On dit souvent que les jeunes n’aiment pas la culture mais si on leur donne la parole et qu’on leur permet comme c’est le cas ici de concrétiser ce qu’ils ont créé, c’est autre chose.”
Ce mercredi, le livre sortira en avant-première à l’école et jeudi, les élèves vont pouvoir défendre leur œuvre lors d’une rencontre avec le public au Gazomètre à 19h, comme de vrais écrivains.
