Des Louviérois d’origine turque et syrienne ont pu parler avec la Reine : “c’est un peu une récompense par rapport au travail fourni depuis le drame”
Plusieurs associations de divers horizons ont eu le privilège de rencontrer le Roi et la Reine à l’occasion de leur passage à La Louvière.
Publié le 09-03-2023 à 17h33
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Après la visite dans les carrières de pierre bleue, après un bain de foule qui laissera des étoiles dans les yeux de nombreux enfants, le Roi et la Reine ont ensuite rencontré une vingtaine de citoyens louviérois triés sur le volet pour échanger quelques instants avec eux sur diverses thématiques. Parmi eux, des représentants de la communauté turque et syrienne qui ont œuvré dur dès les premiers instants qui ont suivi le drame qui a touché il y a quelques semaines le sud-ouest de la Turquie et le nord de la Syrie. “Dès qu’on a été mis au courant de ce qui s’était passé en Turquie, on a tout mis en œuvre pour rameuter du monde et récolter un maximum de vivres et autres choses dont ils avaient besoin là-bas”, nous explique Erdal Cakir, représentant de l’association ACATTRC qui a par ailleurs perdu un membre de sa famille dans le drame. “Pouvoir expliquer ce que nous avons vécu à la Reine, c’est assez enrichissant finalement même si cela s’est passé très rapidement. Elle s’est montrée très intéressée et sensible et la rencontrer, c’est aussi un peu notre récompense pour tout le travail fourni en très peu de temps.”
Quant à lui, Socheb Razouk, citoyen louviérois d’origine syrienne, a également été impressionné par cette discussion avec la Reine. “On a été touché par cette rencontre d’autant plus que la situation est loin d’être réglée dans nos pays respectifs”, nous explique celui qui est responsable de l’association louviéroise “Nouvelle Génération Prometteuse” et dont le village natal a été complètement détruit par le séisme sans pour autant, heureusement, qu’un membre de sa famille ne soit décédé. “Elle est également différente entre les deux pays car pour le moment, il y a 5 millions de Syriens, dont mes parents, qui sont en difficulté, coincés entre la frontière turque et les villes pro-El Hassad. On a éprouvé énormément de difficultés à faire parvenir les camions d’aide humanitaire là-bas. J’ai aussi eu l’opportunité de parler à la Reine du travail réalisé par le Gouvernement qui a fait du bon travail pour accélérer les choses et permettre l’aide réalisée dans les jours suivant le drame.”
Le mot de la fin revient à Erdal Cakir qui n’oubliera pas de sitôt la solidarité affichée en Belgique : “Ce qui s’est produit démontre que, contrairement à ce qui est souvent dit ou écrit, l’humanité n’est pas morte. Black, Turcs, Belges, tout le monde a participé à ce mouvement d’aide.”