L’unité de sommeil du CHR Jolimont fête ses 30 ans : “le sommeil, c’est quelque chose qui est inhérent à la vie” (Vidéo)
À l’occasion de la journée du sommeil, de nombreux ateliers étaient organisés dans les locaux de l’hôpital.
Publié le 17-03-2023 à 14h02
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En 1993, l’unité de sommeil du CHR Jolimont voyait le jour sous l’impulsion d’un neurologue qui était soucieux du sommeil de ses patients. Trente ans plus tard, l’unité de sommeil est toujours bien debout et traite chaque année quelque 2 000 patients pour des troubles du sommeil. D’ici quelques semaines, le Dr Volckaert, à la tête de l’unité du sommeil depuis 19 ans, va céder sa place au Dr Dermine, retraite oblige. “Le sommeil, c’est quelque chose qui est inhérent à la vie mais pas seulement à celle de l’être humain”, indique le Dr Volckaert. “Si on empêche une plante ou un insecte de se reposer, il meurt. C’est pareil avec l’être humain. Au moyen âge, des techniques de torture consistaient à empêcher des gens de dormir durant plusieurs jours pour les faire avouer. Si on ne dort pas bien, pas assez ou de trop, on voit que le risque de mortalité augmente de même que le nombre de pathologies qui, parfois, sont aussi la cause de ces troubles du sommeil. Ce qui fait la richesse de ce métier, c’est aussi sa diversité.”

Ce vendredi, à l’occasion de la journée du sommeil qui, traditionnellement, se déroule le dernier vendredi avant le printemps, l’hôpital organisait une série d’ateliers sur le sommeil, l’occasion notamment pour ses patients de rencontrer leurs médecins dans des circonstances plus réjouissantes qu’un simple examen.
D’ici quelques semaines, le Dr Dermine reprendra donc le flambeau du Dr Volckaert. “Durant le cursus pour devenir médecin, il n’y a pas vraiment de formation sur les troubles du sommeil, ce n’est qu’au terme de mes études que j’ai commencé à m’y intéresser et c’est devenu une passion”, nous explique celui qui travaille déjà dans l’unité de Jolimont depuis quatre ans. “Pourtant, c’est une problématique qui touche énormément de monde. On passe à peu près un tiers de notre vie à dormir et avoir des troubles du sommeil peut avoir des répercussions importantes sur notre santé, sur notre vie quotidienne, sur nos capacités à apprendre… L’insomnie touche environ une personne sur cinq en Belgique au cours de sa vie et peut avoir une multitude de causes tout en posant autant de soucis pour la santé en général. Parmi les troubles du sommeil les plus courants, il y a aussi le phénomène des jambes sans repos, le somnambulisme et autres formes de troubles du comportement. Pour les soigner, il faut passer par un processus notamment psychique afin de déterminer les causes de ces troubles.”