Course-poursuite dans les rues de La Louvière entre deux rivaux amoureux

L’amant accuse le mari de lui avoir volé son sac contenant ses cours et son ordinateur.

page mons/Maitre Discepoli
©AVPRESS

Le 23 octobre 2018, Landry croise le nouveau compagnon de sa femme. Il lui en veut. Outre le fait de lui avoir pris sa femme, il soupçonne son rival de monter la tête de son épouse et de leurs trois enfants. Il le prend en chasse pédestrement dans les rues de la cité des Loups. Des témoins aperçoivent deux Africains qui galopent comme des gazelles sur les trottoirs.

Le rival se réfugie dans une épicerie. Il attend quelques minutes. Il pense que Landry est reparti chez lui. Quand il ressort, Landry est assis au volant de sa voiture, un peu plus loin. Il attend son rival et se lance encore à sa poursuite. Les deux hommes se retrouvent chez la femme qu’ils convoitent. Une bagarre éclate.

Un vol contesté

Dans la foulée, le rival amoureux dépose une plainte à la police… pour un vol avec violence. Son sac a disparu. Il contenait ses cours et un ordinateur. Il soupçonne Landry d’avoir emporté ses effets personnels pour l’ennuyer.

Landry est cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Mons, mais ne s’y rend pas. Le tribunal prend compte de la gravité des faits, et surtout de son casier judiciaire qui est assez important : roulage, stupéfiants, coups à agent, escroquerie… Une peine de 18 mois de prison est prononcée par défaut.

Landry a peur de se retrouver en prison. Il frappe à la porte du cabinet Discepoli à Mons pour le défendre. L’avocat ne conteste pas les coups et blessures, mais son client conteste avoir volé le sac de son rival.

Trois enfants en cinq ans

Me Discepoli précise que plusieurs personnes sont intervenues dans la rixe et qu’il est possible que l’un d’eux s’est saisi du sac. « Ce sac a pourtant été retrouvé dans sa voiture”, répond le substitut du procureur du roi.

L’avocat plaide un sursis probatoire pour celui qui a retrouvé le domicile familial. L’amant a été chassé, car madame estime que son amant l’a manipulée. Landry et son épouse, déjà parents de trois enfants, en ont eu trois autres en cinq ans.

Quant au rival, il ne s’est même pas constitué partie civile.

Jugement dans un mois.

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