Des jumelles prétendent avoir été agressées sexuellement par le même homme, dans la même rue, à deux ans d’intervalle, à Houdeng
Le prévenu conteste les faits et pense qu’on l’accuse pour un problème d’argent.
Publié le 29-03-2023 à 11h00 - Mis à jour le 30-03-2023 à 09h01
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Elles sont jumelles et prétendent avoir été victimes d’un attentat à la pudeur, commis par le même homme, dans la même rue, à deux ans d’intervalle. Cette affaire étrange a été plaidée devant le tribunal correctionnel de Mons, lundi après-midi.
L’affaire éclate à la mi-juillet 2017. La jeune fille âgée de 15 ans raconte que le prévenu, un ami de la famille, a proposé de la raccompagner chez elle après une soirée, qu’il a fait un détour pour s’arrêter à la rue Bois des Râves à Houdeng-Goignies. Elle déclare que le prévenu a tenté de l’embrasser, en glissant ses mains sous ses vêtements, l’invitant à toucher son sexe.
Elle dénonce les faits à sa maman, alors qu’elle est prostrée dans son bain, en pleurs. La famille est rapidement mise au courant. La sœur jumelle de la jeune fille déclare qu’elle a subi les mêmes faits, deux ans plus tôt, dans la même rue, et désigne le même homme ! Il s’agit du mari de la meilleure amie de sa maman.
Nouveau code pénal
Le prévenu, chef d’entreprise, est interpellé par la police et auditionné. Il conteste formellement les faits. “J’ai fait une dépression après avoir fait l’objet de telles accusations”, raconte le gaillard.
Le ministère public considère que les faits sont établis et demande de requalifier les faits en atteinte à l’intégrité sexuelle d’autrui, comme le prévoit le nouveau code pénal en matière sexuelle. Une peine de 37 mois de prison ferme est réclamée. Toutefois, le parquet ne s’oppose pas à un sursis probatoire.
Me Mairiaux, pour le prévenu, tente de trouver des explications à ces accusations. Il raconte que son client est marié depuis dix ans, qu’il a un enfant, une entreprise à gérer et qu’il s’entendait bien avec les jumelles et leurs parents. “Ils fréquentaient le même café à Houdeng et fêtaient Noël ensemble. Nous savons que l’épouse de Monsieur aidait financièrement les parents des deux plaignantes, mais qu’elle a décidé d’arrêter cette aide. On sait aussi que les deux filles ont très mal vécu la séparation catastrophique de leur maman avec son dernier compagnon”.
L’avocat a pour mandat de plaider l’acquittement de son client. Il ajoute que c’est la parole de deux filles contre celle d’un homme, car il n’y a aucun témoin direct des faits.
Jugement dans un mois.