Farciennes: Alumatic, deuxième entreprise aux Fontenelles d'ici 2022

Cela va changer. Hier, en présence du député-bourgmestre de Farciennes, Hugues Bayet, les dirigeants d’Alumatic ont annoncé officiellement leur occupation prochaine d’une parcelle des Fontenelles. Ce qui devrait être une vitrine de choix pour cette entreprise en croissance constante et, aussi, pour la zone d’activité économique qui se prépare à accueillir d’autres occupants. La pompe semble amorcée.

Alumatic est, depuis sa création en 1991, installée sur le zoning de Fleurus-Farciennes. Son business, c’est la fabrication et la pose de menuiseries en aluminium, mais aussi de portes automatiques. Une activité qui l’a amenée à s’adapter aux progrès technologiques importants réalisés, que ce soit l’isolation thermique, les dispositifs retardataires d’effraction, l’isolation phonique, le contrôle d’accès ou encore la gestion des portes automatiques par microprocesseurs.

Une riche clientèle

Avec succès. Sa clientèle n’a cessé de se développer, essentiellement dans les domaines commercial, industriel, de la santé, du logement social. Alumatic compte parmi ses clients des enseignes aussi connues que Lidl (40 magasins équipés), Aldi, Lunch Garden, Burger King, Quick, CBC, Vandervalk, Medimarket, Maisons du monde. L’entreprise a équipé aussi 25% du complexe Docks Brussels, La Couvinoise ou encore Pathé Charleroi et le Decathlon de Dampremy. Elle détient, en outre, les certifications Iso 9001 et ISIB.

Cela s'est traduit dans les chiffres. «Il y a 18 ans, nous occupions 12 personnes. Nous étions 44 en août, et 54 actuellement» , indique Sabine Spreutel, administratrice déléguée. Et ce malgré la pandémie (lire l'encadré). «Notre chiffre d'affaires est passé de 5,7 en 2018 à 7,6 en 2019 et 7,5 en 2020.» Une trajectoire qu'Alumatic poursuivra dans les cinq années à venir. Ce qui, confrontée à un problème d'espace, l'a incitée à s'agrandir.

Pour cela, elle a juste traversé la route et a commencé à s'installer aux Fontenelles. «Un coup de cœur, alors que nous sommes très satisfaits de la situation, ici à Farciennes.» Le bâtiment, superbe et écologique (panneaux solaires, récupération de l'eau de pluie, borne de recharge pour véhicules électriques), permettra de doubler la surface d'exploitation: de 2 000 à 4 000 m2 pour les ateliers, de 600 à 1 000 m2 pour les bureaux. Des conditions idéales de production. «On part d'une page blanche, avec nos 30 ans d'expérience. C'est l'idéal» confie Frédéric Agneessens, le CEO.

Capacité doublée en vue

Le bâtiment accueillera notamment le centre d’usinage, le plus performant de Wallonie, un des quatre du genre en Belgique. Il permettra d’abriter une seconde chaîne de production, avec un second centre d’usinage, ce qui sera le cas dans les deux ans. De quoi double la capacité de production et accroître l’emploi de 15 personnes. Mais l’occupation du nouveau site commencera dès juillet 2022. Un investissement de 5,5 millions€.

Mais d’autres entreprises sont sur la brèche. Deschacht, spécialisé dans les matériaux de construction pour professionnels, va déposer sa demande de permis, tandis qu’Orthopédie Toussaint a réservé un terrain et travaille à sa demande de permis. Et une grande enseigne est également annoncée. Wait and see.

Pandémie: l’anticipation payante

Alumatic a limité l'impact de la pandémie de Covid-19 grâce à la bonne anticipation de ses dirigeants. L'entreprise a recouru très tôt au télétravail, mais dans les limites d'une entreprise de production et de pose. «On est quand même resté un mois et demi sans facturation, mais notre situation financière est restée stable» , explique Sabine Spreutel. Si, après la 2e vague épidémique, l'absentéisme à réduit de deux tiers le personnel de production en raison d'un cluster en interne, les patrons avaient eu l'idée, plutôt que de recourir au chômage économique, de faire rentrer un maximum de devis par ses employés en 2020, et ainsi remplir le carnet de commandes. Pressentant, dès juin 2021, une pénurie de matériaux, Alumatic en a commandé autant que possible. Ce qui lui permet actuellement de répondre à un maximum de commandes. « Grâce à cela, on n'aura sans doute pas de chômage économique en 2021.»

Le premier logement ne verra pas le jour avant 2023

L’autre volet des Fontenelles, c’est le logement. Une centaine d’habitations y sont prévues, vers l’arrière du site, mais pas une seule n’a encore vu le jour. Et il faudra encore attendre un bout de temps pour le voir...

«L'étude d'incidences est terminée, explique Joël Ackaert, responsable du développement immobilier du groupe Wanty. On prépare à présent la demande de permis d'urbanisation, ce qui permettra de l'introduire à la fin de cette année.»

Si les accès routiers aux PME et PMI sont ouverts dans la partie qui leur est réservée, ce n’est pas encore le cas de la voirie qui desservira les futurs logements.

Le temps de la réaliser et d'obtenir le permis, le premier d'entre eux pourra voir le jour. «Ce ne sera pas avant 2023», estime Joël Ackaert.