Charleroi : l’Inno pourrait être vendue, le groupe allemand propriétaire rencontre des difficultés

Le magasin du boulevard Tirou, comme les 15 autres enseignes en Belgique, concerné par la nouvelle.

Jean van KasteelJournaliste et chef d'édition - DH Charleroi

Publié le 08-02-2023 à 10h05 - Mis à jour le 08-02-2023 à 12h27

L'Inno Charleroi ©GOOGLE STREET

Galeria Karstadt Kaufhof, un groupe allemand propriétaire notamment d’Inno Belgique, fait face à de grandes difficultés financières. Ce n’est pas neuf, le groupe avait annoncé des licenciements secs l’année dernière, comme le rapportaient nos confrères de La Libre. Par contre, ce qui l’est, c’est que pour éponger leurs dettes, les Allemands songeraient à vendre leur branche belge. Les magasins belges se portent par ailleurs bien mieux financièrement depuis deux ans, stoppant l’hémorragie financière (qui avait atteint une année 20 millions d’euros de pertes) et renouant, fin 2022, avec la rentabilité.

Der Spiegel et Handelsblatt, des journaux allemands, se faisaient écho voici quelques jours de la volonté de revendre Inno Belgique. La chaîne belge possède des bâtiments bien placés dans les centres-villes, parfois avec d’impressionnantes façades, comme à Charleroi face à Rive Gauche, ou à Bruxelles sur la rue Neuve et dans le goulet Louise.

Niveau emploi, le magazine Trends-Tendance signale que près de 1000 personnes travaillent dans les seize succursales belges, et que “leur emploi devrait être incertain dans les prochains mois”. Parce que comme toujours, une mise en vente peut signifier de fameux changements ou des remous (on l’a vu avec Intermarché/Mestdagh)… mais cela peut aussi, vu que la branche belge a renoué avec les bénéfices et prévoit une croissance, intéresser des investisseurs qui ne veulent rien changer au fonctionnement actuel des magasins en Belgique, déjà indépendants des décisions du groupe allemand dans l’organisation journalière et les gestions du stock.

Ni le groupe allemand ni la branche belge n'ont commenté l'information.