Le budget communal de Charleroi partiellement réformé, le ministre ne cache pas son inquiétude
Interrogé par le député wallon et chef de groupe communal MR Nicolas Tzanetatos, le ministre Collignon apporte des précisions sur le budget de la ville de Charleroi.
Publié le 15-03-2023 à 11h32
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Le chef de groupe MR du conseil communal de Charleroi, qui est aussi député régional, ne lâche rien. Dans une question écrite au ministre wallon des Pouvoirs locaux, Nicolas Tzanetatos revient sur ses échanges avec la première échevine Julie Patte au dernier conseil communal. Et sur l’avis "largement défavorable" (sic) du Centre Régional d’Aide aux Communes, le CRAC, à l’égard du budget initial 2023 de la ville.
Dans sa réponse, Christophe Collignon retrace les rétroactes de ce dossier. C’est en date du 15 décembre 2022 que le gouvernement wallon a approuvé le plan de gestion de Charleroi, adopté par ses élus locaux six mois plus tôt. Et le 19 décembre, la ville votait son budget. Le ministre confirme avoir pris le 2 février une décision de réformation partielle, sur base de plusieurs remarques. Il les a rappelées.
La première, c’est l’imputation du prêt Oxygène de l’exercice d’un montant de 100 millions € sur une durée de 30 ans au lieu de 20. Cela impacte les dépenses de dette de 2023 à hauteur de 1,6 million €, un déficit qu’il faut corriger. C’est la première mesure.
Deuxio: le ministre dit avoir souligné que les crédits relatifs au Plan Oxygène tels qu’inscrits dans les documents budgétaires étaient admis provisoirement et conditionnés à la décision définitive du gouvernement wallon sur la tranche 2023. Autrement dit: ce crédit soumis à un accord de l’exécutif n’est pas encore coulé dans le béton. "Dans ce cadre, il est évident que nous veillerons au respect du plan de gestion de la Ville et d’ailleurs, un premier comité de monitoring doit avoir lieu prochainement à cet égard", ajoute-t-il.
Enfin, Christophe Collignon a demandé à la Ville de répondre aux remarques formulées par le CRAC dans son avis et de veiller à mettre tout en œuvre pour se conformer aux attentes de ce dernier. Des explications sont dès lors souhaitées, mais elles ne sont pas encore parvenues à l’administration.
Quant à son regard sur la situation budgétaire de Charleroi, le ministre ne cache pas son inquiétude: aux difficultés conjoncturelles s’ajoutent des complications structurelles liées à des décisions d’autres niveaux de pouvoir, toutes les villes et communes sont touchées. Et de citer l’exemple du projet de réforme de l’impôt des personnes physiques qui aura un impact sur les additionnels communaux.