Le policier "ripou" de la zone Germinalt, en aveux partiels, reste en détention préventive
Sans surprise, l'inculpé de plusieurs préventions reste en prison pour un mois de plus, après son passage ce jeudi devant la chambre du conseil. Selon nos informations, il est en aveux d'avoir violé le secret professionnel mais réfute la vente d'armes.
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Publié le 23-03-2023 à 19h01 - Mis à jour le 23-03-2023 à 19h02
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Ce jeudi matin, l'agent de police de la zone Germinalt (Thuin, Gerpinnes, Ham-sur-Heure/Nalinnes et Montigny-le-Tilleul) a comparu pour la première fois devant la chambre du conseil de Charleroi. Procédure habituelle lorsqu'un suspect vient d'être inculpé et placé sous mandat d'arrêt. Dans les cinq jours, l'inculpé doit passer devant la chambre du conseil et cette chambre tranche sur le maintien nécessaire ou non du suspect en détention préventive.
Interpellé lundi matin par ses propres collègues, l'agent de la zone de police Germinalt a vu sa détention préventive confirmée pour un mois supplémentaire.
En aveu de la violation du secret professionnel
Les chefs d'inculpation reprochés à l'inculpé revêtent d'une importante gravité, étant donné la fonction de ce dernier: participation à une association de malfaiteurs, vente d'armes, détention illégale de munitions, acquisition et détention de stupéfiants et violation du secret professionnel. Si c'était un citoyen lambda, les chefs d'inculpations seraient déjà très sérieux. Ici, il s'agit d'un agent de police. Au-delà de sa prestation de serment, au-delà du besoin d'exemplarité de nos institutions, il avait également accès à des informations sensibles dans le cadre de ses fonctions: quelles enquêtes sont ouvertes, quels éléments sont connus, qui est ciblé par une opération ou une surveillance, etc. Ce qui rend, évidemment, l'ensemble des accusations encore plus graves.
Selon nos informations, l'inculpé est en aveu d'avoir violé son secret professionnel. À l'heure d'écrire ces lignes, il est encore difficile de savoir ce qui aurait été divulgué et à qui. On peut légitimement craindre que des informations sensibles aient pu se retrouver dans les mains de personnes malintentionnées ou étroitement surveillées par la justice étant donné la participation à une association également reprochée à l'inculpé. Concernant la vente d'armes, l'agent de police jure ne pas avoir été impliqué dans une quelconque transaction.
L'enquête, qui ne fait que débuter, devra éclaircir certaines zones d'ombres et mettre en avant la réelle implication du policier dans les préventions reprochées. Des devoirs d'enquête particulièrement conséquents sont d'ailleurs en cours d'exécution, pour les besoins du dossier. Une analyse approfondie du matériel informatique privé et professionnel de l'inculpé sera menée. Dans un mois, ce dernier comparaîtra une nouvelle fois à la chambre du conseil.