Mobilité, commerce, parking, transports en commun: voici tout ce qui va changer à la ville haute de Charleroi
Petit catalogue des changements attendus à Charleroi ville haute dans les semaines à venir. Paul Magnette, Xavier Desgain, Mahmut Dogru et Babette Jandrain sont revenus sur la question lors du conseil communal.
- Publié le 29-08-2023 à 16h42
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C’est l’une des plus grosses opérations de rénovation urbaine qu’ait connu le centre urbain de Charleroi depuis la fin du 19ème siècle : les travaux de la ville haute ont représenté un investissement d’une quarantaine de millions d’euros, largement pris en charge par l’Europe et la Wallonie dans le cadre du programme Feder.
Les chantiers sont arrivés à terme : modernisation de l’espace public et de certaines infrastructures comme le PBA ou le palais des expos, création du campus, remise à neuf des impétrants, de l’égouttage, de l’éclairage public, étanchéification de l’ancien tunnel Roullier transformé en parking, plantation de 400 arbres… A la demande des conseillers Pauline Boninsegna du PTB, Nicolas Kramvoussanos (indépendant), Laetitia Dehan et Nicolas Tzanetatos du MR, le bourgmestre Paul Magnette et ses échevins Xavier Desgain (Mobilité), Mahmut Dogru (Marchés) et Babette Jandrain (Commerce et Fêtes) ont présenté les changements qui vont marquer la vie du périmètre.

Fêtes et convivialité. Un weekend inaugural est programmé dans le cadre des Fêtes de Wallonie, son coût est de 100.000 euros. Il marquera l’ouverture du campus, avant la rentrée académique historique de l’UMons et de l’ULB le 21 septembre suivie de celle de la Haute Ecole provinciale Condorcet. Le quartier devient largement piétonnier, il a été aménagé de plain-pied de la place Vauban (anciennement Charles II) jusqu’aux Beaux-Arts pour en faciliter la praticabilité et l’accessibilité. La place du Manège qui servait de parking se voit rendue aux citoyens. Et à la convivialité. Selon Magnette, pas moins de 35 demandes de création de terrasses ont été déposées par des exploitants Horeca. L’occupation de l’espace est donc promise à une transformation en profondeur, comme en son temps la place de la Digue à la Ville Basse qui a renoué avec l’animation, en se prêtant à l’accueil d’événements ponctuels.
Mobilité et parking. Les aménagements vont apaiser la circulation, inciter les carolos et visiteurs à la promenade à pied. La place Vauban ne sera plus accessible aux véhicules sur l’entièreté de son pourtour, mais seulement sur trois boucles de circulation dont deux protégées par des bornes : du semi piétonnier de la Montagne à la rue d’Orléans devant la Maison des Huit Heures, de la rue du Dauphin à la rue Turenne devant l’hôtel de Ville et de la rue Vauban (qui devient Charles II) à la rue de la Régence devant la Basilique Saint Christophe. Trois rues perdent leur accès à la place : les rues Neuve, du Gouvernement et de France, des zones de rebroussement et de livraison y ont été aménagées. Quant au stationnement, il s’articulera autour des P1 et P2 des Expos (près de la nouvelle gare de métro et de bus Palais aux Beaux-Arts) avec mille places gratuites, du nouveau parking Campus (ex tunnel Roullier, 200 places payantes) et du futur parking en ouvrage du Grand Palais (rue de l’Ancre), 800 places payantes.
Commerce et Marché. Des zones de livraison ont été aménagées au fond de la rue Neuve, de la rue du Gouvernement et de la rue de France. Pour le trouble de jouissance causé par les travaux, les commerçants de la Ville Haute peuvent obtenir des aides de la Wallonie, elles ont été annualisées et peuvent atteindre jusqu’à 7.000 euros par an. Des primes sont accessibles aux nouveaux commerçants, elles sont plafonnées à 6.000 euros par création. L’espoir est évidemment que l’ouverture du campus favorise la revitalisation commerciale. Quant au marché, son tracé et sa localisation font l’objet d’une évaluation, des projets seront prochainement soumis aux ambulants, aux commerçants et riverains afin de les associer au choix le plus judicieux. En cas de déplacement, le transfert sera planifié et organisé. L’échevin Mahmut Dogru ne se fixe aucune échéance, le dossier va poursuivre son cheminement.
Transport en commun. Le citybus va voir son parcours modifié, l’agence organisatrice du transport en a élaboré un nouveau en forme de grand huit, la traversée de la place Vauban n’étant plus possible comme l’a rappelé l’échevin de la Mobilité Xavier Desgain. Des tests de passage sont en cours rue Langlois à l’arrière du nouveau campus, on attend que des voitures soient stationnées des deux côtés pour s’assurer de la bonne circulation du citybus. Si ces tests sont concluants, le trajet sera validé. Il restera alors au TEC à communiquer sur le parcours modifié. On le sait : l’ancienne gare de métro et de bus des Beaux-Arts va devenir la station Palais, elle a été entièrement rénovée. Elle offrira des solutions de transport au quartier, à un maximum de 350 mètres à pied de la place Vauban.
