En fait, il s'agit d'une gentilhommière du XVIIIe, appelée "château" par son propriétaire "parce que ça faisait bien", explique Francis Lorand. C'était le propriétaire de la ferme en face qui avait fait bâtir, la ferme... de la Paix. "Alors pourquoi la ferme s'appelait-elle de la Paix, me demanderez-vous justement? Il n'y a pas eu de traité non plus. Non, il y avait sur un des murs d'enceinte de cette ferme fortifiée une petite chapelle dédiée à Notre-Dame de la Paix. D'où le nom."
L'institut Notre-Dame a d'ailleurs pris place, par la suite, juste en face du Château de la Paix. "Tout est lié", s'amuse l'échevin.

Napoléon a d'ailleurs été hébergé dans la gentilhommière, en 1815. Il y a passé sa dernière nuit en tant que vainqueur, avant de perdre la bataille de Waterloo. "Il a aussi utilisé le moulin comme observatoire pendant la bataille de Ligny", détaille Francis Lorand en pointant le tableau qui orne la salle des mariages, représentant la scène. La chambre dans laquelle a dormi Napoléon a d'ailleurs été reproduite à l'identique, dans le cadre du bicentenaire. "Je ne suis pas spécialement pro-Napoléon", se justifie tout de même l'échevin. "C'était un stratège hors pair, il nous a amené le code civil et les provinces... mais il a causé aussi plusieurs centaines de milliers de morts."