Un policier “ripou” arrêté lundi matin au sud de Charleroi, pour un dossier de trafic d’armes et de stupéfiants
Ses collègues sont venus le cueillir dans la matinée. Il doit être entendu dans le cadre d’un dossier judiciaire lié au milieu des stupéfiants et du trafic d’armes.
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Publié le 20-03-2023 à 15h52 - Mis à jour le 21-03-2023 à 09h53
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Un policier de la zone locale Germinalt, dans la Thudinie au sud de Charleroi, a été arrêté ce lundi : ses collègues sont venus le cueillir dans la matinée ! Selon nos informations, il est suspecté de tremper dans un trafic d’armes et de stupéfiants, le tout dans l’exercice de ses fonctions d’agent de police.
Il s’agirait, comme souvent dans ce genre de cas, d’un problème de divulgation d’informations et de non-respect du secret professionnel… en bref, il est suspecté d’être une “taupe” pour le milieu de la drogue et des armes.
Cela faisait quelque temps déjà que l’enquête le suivait, discrètement, jusqu’à ce que le coup d’envoi soit donné par le juge d’instruction, lundi matin. Le Parquet de Charleroi n’a voulu faire aucun commentaire à ce stade, l’homme devant encore être entendu. Précisons-le : il est bien entendu présumé innocent, mais l’enquête semble démontrer a minima de fortes suspicions, pour qu’on en arrive là.
Les “taupes” au sein de la police, un vrai problème
On ne rigole pas au niveau judiciaire avec ce genre d’affaires.
Il y a quatre ans, un policier tombait à Charleroi pour avoir rédigé de fausses attestations, contre rémunération, pour des malfaiteurs actifs dans les vols de véhicules et l’arnaque aux voitures d’occasion. Un an plus tard, c’est à Schaerbeek (Bruxelles) qu’un autre ripou est tombé : lui, il informait des perquisitions qui allaient avoir lieu et effectuait des recherches dans les bases de données de la police pour le compte de malfaiteurs… Il tuyautait en fait ceux qui allaient devenir les terroristes de Paris et de Bruxelles. Et encore il y a deux mois à peine, un autre policier, à Colfontaine (Mons) cette fois, s’avérait être la “taupe” d’un malfrat qu’il connaissait : il effectuait des recherches dans des PV confidentiels pour le tenir informé des avancées de l’enquête…
En 2019, le procureur fédéral avait demandé, lors d’un procès, de marquer le coup : il regrettait de voir des policiers impliqués, de plus en plus, dans des dossiers liés à la grande criminalité, ajoutant qu’il “ne pouvait tolérer ce genre de comportements au sein des autorités policières et judiciaires”. Mais il faut bien sûr raison garder : il y a entre 45 000 et 50 000 policiers en Belgique. Seuls quelques-uns trempent dans des affaires louches.