La Meuse accueille du poisson frais !

Une vaste opération de rempoissonnement a eu lieu ce jeudi.

Marc Bechet
VISE. REPORTAGE SUR UNE OPERATION DE DEVERSEMENT DE POISSONS DANS LA MEUSE DANS LE CADRE D UNE OPERATION DE REENPOISSONEMENT. PHOTO Michel Tonneau
VISE. REPORTAGE SUR UNE OPERATION DE DEVERSEMENT DE POISSONS DANS LA MEUSE DANS LE CADRE D UNE OPERATION DE REENPOISSONEMENT. PHOTO Michel Tonneau ©TONNEAU

Carpes, gardons, ides, tanches et brochets ! Le menu était copieux ce jeudi après-midi pour… les eaux de la Meuse. C’est en effet ce 5 décembre que la fédération des pêcheurs de la Basse Meuse procédait à son opération de rempoissonnement annuel.

Au total, ce sont 1.500 kg de blanc et carnassier (brochets), destinés à renforcer la présence des poissons en Basse-Meuse, qui ont été jetés à l’eau, en différents endroits en aval de Liège.

La fédération des pêcheurs de la Basse-Meuse et une poignée de volontaires étaient à l’œuvre. "1.500 kg, ce n’est pas énorme mais c’est déjà ça, il faut savoir que cela représente près de 8.000 € investis", explique Jean-Noël Schmitz, secrétaire fédéral des pêcheurs de la Basse-Meuse. Comme il le précise en effet, "on comptait avant 300 kg de poissons par hectare dans les eaux de la Meuse. Aujourd’hui, il n‘y en a plus que 50 à 100 kg. Ici, on peut donc dire qu’on rempoissonne 15 hectares".

Aussi loin qu’il s’en souvienne, Jean-Noël a toujours connu le rempoissonnement de la Meuse. Avec cette forte diminution observée ces dernières années toutefois, ce type d’opération est devenu primordial. Selon l’expert en effet, les raisons qui expliquent la disparition de certains poissons sont multiples : "Les cormorans trop nombreux sont souvent cités mais il y a aussi l’utilisation abusive du béton pour canaliser le fleuve", constate-t-il. L’absence de berge naturelle, avec ses cachettes et ses frayères, est pointée du doigt.

Pour satisfaire toutes les sections de la fédération et, bien sûr, pour répartir au mieux le poisson, le rempoissonnement s’est déroulé tour à tour à Lanaye, Lixhe, Haccourt, Hermalle, Cheratte et Wandre.

L’objectif final est bien sûr que ces poissons réintroduits fassent des petits… et échappent aux cormorans dans un premier temps.

Jean-Noël Schmitz se veut optimiste : "Ce sont des poissons de qualité qui viennent de Rochefort, d’une pisciculture que nous connaissons."

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...