La pollution de l’air mesurée à Liège
Environnement 16 capteurs sont répartis sur le territoire… jamais l’air "urbain" n’avait été aussi surveillé.
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Publié le 23-09-2021 à 17h50 - Mis à jour le 23-09-2021 à 16h51
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C’était promis dans le plan stratégique transversal et, au regard des objectifs fixés dans l’ambitieux plan climat révélé en juin - à savoir réduire de 55 % ses émissions de CO2 à l’horizon 2030 et même être neutre en carbone à l’horizon 2050 - la Ville de Liège avait annoncé vouloir installer des capteurs d’air un peu partout sur le territoire. C’est désormais chose faite. Objectif : analyser au mieux la pollution de l’air. Depuis quelques jours, ces capteurs, au nombre de 16, sont en cours d’installation à Liège et une couverture de tous les quartiers est souhaitée par les autorités. Après Angleur, Chênée et Grivegnée, un capteur était donc installé ce jeudi 23 septembre rue de Herve, en présence de l’échevin de la Mobilité et de la Transition écologique, Gilles Foret.
"Avec ces outils, notre volonté est vraiment de pouvoir objectiver une situation, dans tous les quartiers de la Ville", explique l'échevin, "ici, l'axe de la rue de Herve est particulièrement fréquenté ce qui en fait un lieu intéressant pour installer un capteur. Et avec la collaboration de l'Issep, on pourra ultérieurement affiner des données très intéressantes", se réjouit-il.
Si Liège n'est pas un mauvais élève en matière de qualité de l'air, assure Vincent Lesage, responsable de la Cellule environnement, la circulation a malgré tout augmenté ces dernières années or, on sait que ce facteur est désormais prédominant dans la pollution de l'air urbain. En outre, la pollution est aussi sonore et visuelle. "Grâce à ces capteurs, on va donc pouvoir identifier les pics de pollution, de chaleur aussi". Et prendre les décisions adéquates poursuit l'échevin comme c'est déjà le cas sur certains grands axes les jours où l'on constate des pics de pollution (réduction de la vitesse).
"Ces données seront disponibles sur l'Opendata de la Ville et vont être utilisées pour mener nos politiques de mobilité… Je pense aussi au plan Canopée", poursuit Gilles Foret qui rappelle que la plantation d'arbres doit aussi permettre de diminuer le phénomène d'îlots de chaleur.
Contre combattre la pollution de l’air mais aussi la chaleur et le bruit !
Après Angleur, Chênée, Grivegnée et Robermont, d'autres capteurs seront installées pour atteindre 16 points de captage au total, d'ici fin de la semaine prochaine à Sclessin, Glain, Sainte-Marguerite, Jupille, Bressoux, Outremeuse, Guillemins, Rocourt, Sart-Tilman, Wandre, au Thier-à-Liège et dans le centre-ville. Ces capteurs sont alimentés par des panneaux photovoltaïques et mesurent les particules fines, le dioxyde d'azote, le monoxyde de carbone, l'ozone mais aussi la température, l'humidité relative, la pression atmosphérique et le bruit. "Ce sont des données très intéressantes", poursuit Michel Duc, conseiller climat et mobilité au cabinet de Gilles Foret, "car le bruit par exemple est aussi une pollution très importante en ville. Le but est de faire de Liège un laboratoire urbain".