La Ruche associative des Bayards prend vie…
Liège L’atelier Pro Velo est le premier aboutissement d’un projet mené par Les Biens communaux.
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Publié le 15-03-2022 à 08h00
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Avec leur 500 m² d’ateliers, d’espace de stockage et de zone de "manutention", les nouveaux locaux de Pro Velo sont une aubaine pour le cyclisme à Liège… mais surtout, il s’agit d’une étape majeure qui marque la genèse de cette "Ruche associative des Bayards". Menée par la coopérative Les Biens communaux, cette ruche est en effet appelée à se développer avec d’autres associations qui intégreront d’ici peu les locaux situés aux étages.
"Les Biens communaux sont en effet une coopérative citoyenne de rénovation urbaine au service de la transformation des quartiers", indiquait ce lundi François Schreuer, administrateur-délégué de la coopérative. Acquis grâce à une levée de fonds en 2017, ce bâtiment de la rue des Bayards était alors un chancre urbain… "qui était à l'origine une usine de fabrication d'armes puis qui est devenu un garage avant d'être un entrepôt où l'on stockait de vieilles batteries… En quelque sorte, en le transformant en ruche associative, nous accompagnons le temps", se réjouit l'administrateur.
Cette première phase ne fut toutefois pas mince affaire tant les locaux étaient délabrés. "Mais Pro Velo a permis de la concrétiser car nous voulions intégrer un acteur qui permette d'ouvrir le lieu au quartier plutôt que d'en faire un espace d'entreprises fermées sur elles-mêmes"… avec des travailleurs désertant l'endroit dès le soir venu. En avril, la deuxième phase du chantier sera lancée, il s'agira de réhabiliter les étages en bureaux afin d'accueillir d'autres acteurs actifs dans la mobilité douce et le développement durable, dont le Gracq et Urbagora.
Modèle coopératif
Surtout, cette ruche se veut un exemple réussi de rénovation urbaine, misant sur la vie associative et l'économie sociale. "À cet égard, nous sommes sur un projet qui a une rentabilité faible, les loyers étant modérés, mais qui a une longévité assurée". Comprenons que l'objectif n'est pas de dégager d'importantes marges bénéficiaires mais de faire fonctionner l'outil… "Plutôt qu'une rentabilité économique, nous privilégions donc la rentabilité sociale élevée… le projet a d'ailleurs été très bien accueilli dans le quartier".
En outre, le bâtiment repensé se veut un exemple en matière de consommation énergétique. "Outre le fait que nous avons recours à des entreprises locales, nous privilégions les matériaux réutilisables et le projet fonctionnera à terme avec des panneaux solaires, une pompe à chaleur, une récupération des eaux de pluie"…