Marc Tarabella toujours détenu à la prison de Saint-Gilles : "Il fait beaucoup de sport pour passer le temps"
La prison de Saint-Gilles où il est détenu n’affecte pas le moral de Marc Tarabella. Qui passe le temps en faisant du sport.
Publié le 22-02-2023 à 09h00 - Mis à jour le 22-02-2023 à 10h07
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Oui, l’Anthisnois Marc Tarabella est toujours à la prison de Saint-Gilles, malgré sa volonté d’être transféré à celle de Huy ou de Marche-en-Famenne. Michel Evans, bourgmestre f.f. d’Anthisnes a pris des nouvelles de l’eurodéputé socialiste hier soir. "Il fait beaucoup de sport, répond-il lorsqu’on lui demande comment l’Anthisnois vit sa détention. Il marche et va à la salle de musculation. Il faut dire qu’il n’a pas beaucoup d’autres occupations." Inculpé et placé sous mandat d’arrêt le samedi 11 février, l’homme fort d’Anthisnes s’est retrouvé propulsé au centre de ce réseau de corruption présumé sur les déclarations de l’ancien eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri. Pour rappel, ce dernier a déclaré avoir donné entre 120 000 et 140 000 euros en liquide à Marc Tarabella afin qu’il appuie des positions en faveur de la Coupe du Monde au Qatar. Panzeri bénéficie aujourd’hui du statut de repenti ce qui lui permettrait de n’effectuer qu’une année de prison ferme.
Remis en liberté la semaine prochaine ?
La chambre du conseil de Bruxelles a décidé, jeudi 16 février, de prolonger la détention préventive de Marc Tarabella. "Il s’y attendait, confie celui qui l’a donc succédé à la tête de la commune d’Anthisnes, Michel Evans. Il clame toujours son innocence. Son avocat a eu accès au dossier mais il n’y a aucune preuve. Il se retrouve dans cette situation sur la seule déclaration d’un repenti. Marc attend toujours qu’on lui apporte des éléments probants." La prochaine échéance se déroulera jeudi prochain devant la chambre des mises en accusation puisque le conseil de Marc Tarabella, Me Maxim Töller, a fait appel de la décision de la chambre du conseil. "Il espère être remis en liberté le plus rapidement possible. D’autant plus qu’il n’y a rien dans le dossier", insiste le bourgmestre f.f. qui assure que les barreaux de la prison n’ont pas entaché son moral. "Il est toujours serein. Il sait qu’il n’a rien à se reprocher. Le juge d’instruction veut juste le garder sous la main." Le jour de l’audience devant la chambre du conseil, Me Töller avait déposé une requête en récusation à l’égard du juge d’instruction, Michel Claise, estimant que la présomption d’innocence de son client n’était pas respectée. Ce dernier a refusé de se retirer de l’enquête du Qatargate. C’est donc désormais la cour d’appel de Bruxelles qui devra statuer sur la question dans les 7 jours à venir.