Un bilan 2022 mitigé pour la santé en Province de Liège
27,6 % des hommes se plaignent de douleurs dans le bas du dos.
Publié le 16-03-2023 à 15h30 - Mis à jour le 16-03-2023 à 15h39
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L’Observatoire de la Santé a présenté son “tableau de bord 2022”, une photographie de l’état de santé de la population en province de Liège. Ce rapport, qui compile une cinquantaine de sources, tire des conclusions assez mitigées sur la santé des Liégeois.
Quelques points noirs
Certains aspects de la santé des Liégeois interpellent l’Observatoire. Ainsi, selon des chiffres de 2018, près d’une personne sur trois déclare être atteinte d’une maladie chronique. À titre d’exemple, 27,6 % des hommes atteints de maladie chronique souffrent de douleurs dans le bas du dos, une moyenne bien plus élevée que sur la totalité des territoires wallon (20,7 %) et belge (23,2 %).
Aussi, de nombreuses femmes malades de longue durée déclarent avoir des problèmes de thyroïdes (23,1 %). C’est bien plus que la moyenne wallonne (16,1 %) ou belge (10,9 %).
Un meilleur suivi
Malgré ces quelques bémols, en 20 ans, l’espérance de vie a significativement augmenté. Les femmes ont gagné plus de 2,5 années. Les hommes, eux, vivent, en moyenne, 4,7 ans plus longtemps qu'au début des années 2000.
Des données réjouissantes pour la Province, qui insiste sur le rôle des médecins généralistes dans l’augmentation des chances de survie de la population sur le territoire liégeois.
En effet, en moyenne, la province de Liège compte un médecin généraliste pour 860 habitants, une moyenne supérieure à la moyenne belge. Cette grande densité de médecins permet, entre autres, des dépistages de maladie plus rapides ainsi qu’un meilleur suivi médical.
Un projet plus grand
Au-delà de cette synthèse, la Province souhaite établir le bilan de santé de chacune des 84 communes. Dès 2024, l’objectif sera de mettre en place des activités ciblées en fonction des données et des besoins spécifiques à chaque entité.
Un objectif qui vient s’ajouter aux différentes campagnes déjà menées par la Province, comme l’initiative “Tip Top”, qui sensibilise au bien-être, ou les bus itinérants “Mammobile”, qui sillonnent les routes de Verviers pour dépister le cancer du sein.

La députée provinciale en charge de la Santé, Katty Firquet, annonce “se réjouir de promouvoir, en collaboration avec les partenaires de la santé, une politique de prévention toujours plus efficace en matière de bien-être”.
Des enjeux socio-économiques
Si les facteurs biologiques tels que l’âge, le sexe ou le patrimoine génétique influencent la santé des individus, un lien est, depuis longtemps, établi entre les conditions économiques d’une personne et son espérance de vie. Plus un individu occupe une position socio-économique défavorable, plus il est en mauvaise santé, et moins son espérance de vie sera longue.
Ainsi, un homme qui gagne 1000 € de plus qu’un autre, vivra 4,8 ans plus longtemps (en moyenne, une femme vivra 2,4 ans plus longtemps qu’une femme au salaire moins élevé).
Il est également prouvé qu’une personne qui ne possède qu’un diplôme de niveau primaire (ou qui n’a pas de diplôme du tout), a une espérance de vie moins élevée qu’un diplômé (6 à 7 ans d’espérance de vie en moins).
De plus, une personne sans diplôme vivra, en moyenne, 18 ans de moins en bonne santé qu’une personne instruite.
En Province de Liège, 8,6 % de la population n’a pas de diplôme, un chiffre qui pousse les autorités à “sensibiliser les publics vulnérables en faisant la promotion du bien-être ou de la vie sans tabac, entre autres”, conclut Madame Firquet.
Le bilan complet est à retrouver sur le site de la Province.