Liège : Présenté comme un tyran domestique
L’homme qui se faisait servir maltraitait et sa compagne aurait commis des attouchements sur sa belle-fille
Publié le 17-03-2023 à 17h01
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Un quadragénaire encourt deux peines pour un total de trois ans de prison devant le tribunal correctionnel de Liège pour s’être comporté en véritable tyran domestique avec sa famille, en particulier avec son épouse et qu’il est soupçonné d’avoir commis des atteintes à l’intégrité sexuelle sur sa belle-fille alors adolescente. Le comportement de l’intéressé était si dérangeant et désagréable avec son épouse que plusieurs personnes ont décidé de le dénoncer. En effet, la dame présentait régulièrement des traces de coups, notamment un œil au beurre noir. L’homme était souvent assis et donnait des ordres à toute la famille. Son épouse était même chargée de lui rouler ses cigarettes. “Elle était déjà comme ça avant de me connaître”, a indiqué le prévenu devant la juge. “Ce n’est pas à cause de moi qu’elle se comporte ainsi.”
Plusieurs personnes ont entendu qu’il l’insultait de manière particulièrement ordurière et violente au point qu’au moins un couple n’a plus voulu se retrouver dans le même camping qu’eux lors de leurs vacances ! “C’est vrai, c’était un peu abusé”, a indiqué le prévenu. “Mais ce n’était pas régulier”, a-t-il tenté de justifier… Une réponse qui n’a pas satisfait la juge. “Même une fois, c’est trop ! Ce n’est pas normal.”
Selon le prévenu, il aurait changé. “Je me suis remis en question. Je suis allé voir un psychiatre. J’étais trop autoritaire avec mes enfants. Je ne voulais pas que l’on dise qu’ils sont mal éduqués. Je me suis rendu compte que pour leur bien-être, je ne devais pas agir de la sorte.”
Accusations précises
Le prévenu est également suspecté d’avoir fait subir deux scènes d’atteinte à l’intégrité sexuelle à sa belle-fille. Les premiers faits auraient été commis en octobre 2012 alors qu’elle avait 14 ans. Il lui aurait touché la poitrine, l’aurait poussée sur le lit et fait subir des baisers dans le cou. Elle a crié et sa petite sœur est arrivée, ce qui aurait mis fin à la scène. Deux ans plus tard, il l’aurait embrassée de force dans le cou.
Selon un expert, la jeune fille est crédible dans ses déclarations qui sont particulièrement précises et circonstanciées. Elle s’est confiée à plusieurs personnes à l’époque des faits. Elle refusait de déposer plainte. Ce n’est que lorsqu’elle a été entendue dans le cadre du dossier de violences et poussée par son petit ami de l’époque. Elle a fait une tentative de suicide. “Il ne s’est jamais rien passé”, a indiqué le quadragénaire. “Elle courtisait avec un garçon chez nous et elle couchait avec. Elle faisait pareil chez son père avec un autre garçon. Elle s’est disputée avec sa mère parce qu’elle lui a signalé d’arrêter ce type de comportements car elle allait finir par avoir une mauvaise réputation. J’ai dû mettre un stop on n’avait des nouvelles d’elle que pour avoir de l’argent.”
L’avocat de la défense a plaidé l’acquittement pour les faits de mœurs et le sursis probatoire pour les faits de violence. Il a demandé que son client soit condamné à une peine unique. Le tribunal rendra sa décision en avril prochain.