Le TEC Liège-Verviers partiellement en grève après l’agression d’un chauffeur
Un passager ne voulait pas payer et a fini par arracher la cabine de protection du chauffeur.
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Publié le 21-03-2023 à 15h10 - Mis à jour le 21-03-2023 à 19h19
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Depuis de matin vers 10 heures, les dépôts des bus du Tec Liège-Verviers situés à Robermont et Rocourt sont fermés, bloqués par des bus empêchant le passage des véhicules.
En cause, un mouvement de grève émotionnelle déclenché à la suite de l’agression d’un chauffeur de la ligne 1. Les faits ont eu lieu, lundi vers 23 heures 15. C’est à cette heure-là qu’un passager est monté dans le bus avec la ferme volonté de circuler sans payer. Le chauffeur est alors intervenu, expliquant au passager qu’il devait honorer son dû s’il voulait rester dans le bus.
L’homme a fini par payer son trajet, mais n’a pas digéré de devoir sortir les quelques euros du voyage. Arrivé à destination, au Pont d’Avroy, le passager s’est de nouveau dirigé vers le chauffeur. Il a tapé sur la vitre de protection et a fini par arracher toute la protection vitrée pour frapper le chauffeur. L’alerte a été donnée et à l’arrivée des services du TEC, le violent avait disparu dans la nuit.
Apprenant la chose, le lendemain matin, les chauffeurs ont donc décidé de débrayer. Si les bus qui étaient sortis avant 10 heures ont continué leur tournée, une cinquantaine de lignes sont actuellement impactées par le mouvement de grogne.
48 agressions en 2022
Il s’agit des lignes : 1, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 12, 13, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 33, 35, 39, 48, 50, 58, 60, 61, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 158, 160, 248 et 268. En outre, quelques services étant assurés par le dépôt de Robermont et Rocourt, les lignes suivantes peuvent également être perturbées : 76, 88, 94, 134, 138, 147, 173, 174 et 175.
”Une réunion est en cours avec les représentants des travailleurs”, indique Isabelle Tasset, la porte-parole du TEC Liège-Verviers. "Nous regrettons évidemment l’agression d’un de nos chauffeurs, mais il faut bien constater que ces agressions sont en augmentation permanente et un peu partout. Ces problèmes sont également de mise chez les autres opérateurs du TEC mais aussi à la STIB ou encore à la SNCB ou de Lijn. Rien que pour le TEC Liège-Verviers, nous avons ainsi comptabilisé 48 agressions (verbales ou physiques) en 2022.”
S’il est trop tôt pour savoir si le travail reprendra aujourd’hui ou demain, le TEC explique que des pistes de solution sont sur la table. “Nous avons mené des campagnes de sensibilisation, nous avons également mis en place des formations pour permettre à nos agents d’avoir les bons réflexes en cas d’agressions. Nous avons également des contacts réguliers avec la police…” Bref, tout un arsenal qui ne peut pas grand-chose lorsqu’on tombe sur un enragé comme celui de ce lundi soir.
Une assemblée générale du personnel est prévue ce mercredi à 9 heures.