Liège : L’éducateur poursuivi pour avoir dragué des étudiantes
Il doit répondre d’avoir fait des propositions indécentes et envoyé des messages compromettants à des mineures
Publié le 28-03-2023 à 14h15
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Le parquet général a requis un sursis probatoire avec une interdiction d’exercer un métier en contact direct avec des mineurs d’âge à l’encontre d’Hicham, un éducateur âgé d’une trentaine d’années qui travaillait dans un internat à Liège et qui est soupçonné d’avoir fait des propositions indécentes et envoyé des messages compromettants à des mineures.
En instance, le tribunal a estimé pratiquement tous les faits établis et lui a accordé une suspension probatoire du prononcé. Le trentenaire devait répondre d’avoir commis de l’incitation à la débauche sur trois jeunes filles mineures d’âge qui logeaient à l’internat dans lequel il était employé.
En juin 2019, il a été dénoncé aux autorités. Il était présenté par les jeunes comme étant le plus “cool”, “permissif” et “sympa” de tous les éducateurs. Mais plusieurs jeunes filles, dont des majeures pour lesquelles il n’est pas poursuivi, ont expliqué qu’Hicham leur avait fait des propositions indécentes.
Les jeunes filles ont expliqué que l’homme qui n’était pas censé se retrouver à leur étage puisqu’il s’occupait des garçons, leur avait fait plusieurs fois des compliments alors qu’elles se trouvaient dans leur chambre. Il se serait montré insistant. Il a envoyé des messages Snapchat mais aussi des SMS sur les GSM des jeunes filles. Il se serait montré empressé et aurait proposé de voir certaines en dehors de l’internat.
Les mêmes comportements sur des majeures
Il leur a ainsi proposé d’aller au restaurant, de les conduire à l’école, d’aller au cinéma, mais aussi d’aller à l’hôtel ! Deux d’entre elles ont déclaré qu’il avait proposé de leur faire un baiser soit comme “au cinéma”, soit comme au “théâtre.” Le prévenu a démenti toute intention malsaine. Il est soupçonné d’avoir envoyé un message proposant d’en masser une, d’aller dans les toilettes ou encore de venir dans la chambre d’une autre.
En appel, le prévenu a déclaré qu’une personne avait créé un faux profil en utilisant sa photo pour se faire passer pour lui. “Je n’ai jamais eu tous ces réseaux”, a-t-il expliqué. “Cette personne a créé tous ces réseaux pour me détruire. Elle a fait cela pour bien se faire passer pour moi. ”
Le prévenu a estimé que la société évoluait de manière négative. “Maintenant si un homme se retrouve en rendez-vous entre adultes consentants, si l’homme voulait embrasser la dame, il pourrait se retrouver poursuivi pour harcèlement. L’homme est un bâtard vicieux et la femme est la pureté. Mais on ne veut pas écouter mon épouse. Si on était en conflit, sa parole serait d’or. Ça me bousille ces accusations”, a-t-il déclaré en pleurant.
Pour le parquet général, nul doute que l’intéressé a commis ces faits. Me Reyders, à la défense plaidera lors d’une audience ultérieure.