Verviers : Intermédiaire dans la vente d’armes
Le suspect était sur écoute à la suite de son implication dans du trafic d’engins de chantier.
- Publié le 30-08-2023 à 17h16
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Radouane, 38 ans, un habitant de Verviers qui est actuellement sur la mutuelle, encourt une peine de 42 mois de prison ferme devant la cour d’appel de Liège pour avoir été intermédiaire lors d’une vente d’armes. Les faits ont été découverts un peu par hasard. En effet, les enquêteurs étaient affairés à accumuler des preuves dans un dossier de trafic d’engins de chantier lorsqu’ils ont eu la stupéfaction de découvrir que l’intéressé traficotait dans des faits encore plus graves. En avril 2022, des écoutes téléphoniques étaient donc réalisées pour élucider un fait lorsque les enquêteurs ont eu la surprise de découvrir que Radouane intervenait dans la vente d’un Beretta !
Une arme à feu qui a été remise à l’acheteur à Battice. Il est rapidement apparu que ce dernier n’était pas satisfait du bien qu’on venait de lui remettre et Radouane s’est arrangé pour lui fournir une seconde arme à feu ! Le deuxième échange a eu lieu à l’endroit où le suspect était en attente d’inscription. L’homme, bien connu de la justice, était sous le coup de conditions probatoires au moment des faits. Il a à son actif pas moins de neuf pages de casier judiciaires remplies de trente condamnations.
Multirécidiviste
Radouane est principalement connu pour avoir commis des faits de roulage, mais pas seulement. En effet, il a déjà été condamné pour des escroqueries, du harcèlement mais aussi un vol avec violence commis avec l’aide d’une arme. “Je ne conteste pas, parce que j’ai fait quelque chose, mais je conteste la peine”, a indiqué le prévenu à la cour. “J’avais un rôle, mais qui n’était pas si important que cela. Je ne voulais pas donner l’identité de mon client à l’époque. Je les ai laissés entre eux.” Une affirmation qui ne semblait pas convaincre les juges. “Sur les écoutes, on entend souvent votre voix”, s’est étonné le président. Le prévenu a alors promis que cette fois, c’est sûr, on ne lui reprendra plus.
Le président l’a alors questionné sur le nombre de fois où il avait fait cette promesse à des magistrats. “Je dois être franc avec vous, quelques fois, mais les autres fois, ce n’était pas sérieux. Maintenant, je prends de l’âge.” L’avocat du prévenu a plaidé le sursis, la peine de travail ou la peine de probation autonome.