En 1907, en plaçant des conduites de gaz sous la place Saint-Lambert, on retrouve des tibias ainsi qu’une crosse et un anneau pastoral. Une plaquette en métal révèle qu’il s’agit des restes du prince-évêque Albert de Cuyck, qui régna de 1194 à 1200. Avant cela, il fut archidiacre de l’évêque de Liège à partir de 1181 et prévôt de Saint-Paul à Liège à partir de 1193.
Ses ossements seront portés dans la crypte de la cathédrale Saint-Paul. Aujourd’hui, ils se trouvent au Trésor.
Au nom d’Albert de Cuyck est lié celui de sa Magna Carta, sa grande charte (1196/1198). C’est un acte qui garantit aux Liégeois des libertés civiles plutôt qu’une émancipation politique.
Il en ressort surtout que la liberté personnelle est leur bien le plus précieux. Leur domicile est inviolable au point qu’il n’est permis ni au mayeur, ni aux échevins d’entrer dans une maison pour y appréhender un voleur ou opérer une saisie et ce, sans le consentement de celui qui l’habite.