Un budget global de 612,8 millions d’euros, en léger boni (100 000 euros) mais présenté dans un contexte particulièrement difficile, tel est le menu proposé pour le vote du budget 2022 à Liège, ces lundi 7 et mardi 8 mars en soirée. Comme l’évoquaient ce week-end le bourgmestre Willy Demeyer et l’échevine des Finances Christine Defraigne, les "tuiles" se sont en effet accumulées sur les finances communales liégeoises. Outre la charge de la dette des pensions "sont venus s’ajouter les conséquences de la crise sanitaire, des inondations, la hausse extrêmement forte des prix de l’énergie, une triple indexation salariale, une attaque informatique, et aujourd’hui l’accueil de la population ukrainienne…".
Comment maintenir le cap en 2022 ? En réduisant globalement les dépenses et les subsides. Le tout sans nouvelle taxe ni licenciement… et grâce à un plan Oxygène qui représente un prêt total de 394 millions d’euros sur cinq ans dont 15 % seront pris en charge par la Région…
Le tableau n’est, il faut l’avouer, pas réjouissant pour une ville qui se veut ambitieuse. Et dans les rangs de l’opposition, si on reconnaît la situation complexe, on ne cache pas sa désapprobation quant aux choix posés par la majorité PS-MR. Ce lundi matin, Vert Ardent a ainsi fait connaître son point de vue : "après deux ans de pandémie et près des 8 mois après les inondations, la Ville choisit l’austérité à la créativité", estime Caroline Saal, cheffe de groupe. Elle aurait pu mieux faire insiste-t-elle…
"Manque d’anticipation"
Au-delà du jugement du plan Oxygène, perçu comme une fausse bonne idée, celui-ci gonflant davantage la dette de la Ville, Vert Ardent regrette "ce manque total d’anticipation" au niveau de l’enseignement et plus particulièrement dans les travaux des bâtiments… qui se répercute aujourd’hui dans le poids de la crise énergétique. Comme le souligne Pierre Eyben en effet, "rien que pour l’électricité et le gaz, on constate des augmentations de 66 % et 116 %". "Et si on calcule ces coûts au niveau des bâtiments dans le supérieur, on se rend compte qu’ils représentent 80 % des frais globaux". Pour l’élu, "l’enseignement supérieur est abandonné".