Une activité aéroportuaire peut-elle rimer avec développement durable ? Si cette interrogation fait aujourd’hui sourire, tel est bien l’objectif affiché en ce début d’année 2021 par l’aéroport liégeois Liege Airport qui, en partenariat avec 22 aéroports du réseau du Groupe ADP (Aéroports de Paris), lance la Charte "Airports for Trust" ; tous "s’engagent pour la construction d’un avenir durable et responsable".
Un aéroport zéro carbone à l’horizon 2030 avec compensation et même zéro carbone, sans compensation, à l’horizon 2050, tel est plus précisément l’ambitieux programme auquel compte se soumettre l’aéroport liégeois qui, il y a peu encore, était montré du doigt pour ces vols sauts de puce, à vide, entre Liège et Maastricht, question de repositionnement disait-on.
"L’un des enjeux majeurs pour le transport aérien est de participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique. Même si le secteur de l’aviation n’est pas un contributeur important aux gaz à effet de serre (entre 3 % et 4 % selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), il doit s’engager vers des objectifs ambitieux", explique-t-on à l’aéroport liégeois qui précise être engagé dans ce mouvement depuis plusieurs années déjà…
L’Airport Carbon Accreditation (ACA) est en effet un label lancé en 2009 proposant aux aéroports de mettre en œuvre un processus de gestion de rejets de dioxyde de carbone et, aujourd’hui, Liege Airport doit atteindre le niveau 3 (sur 4) d’accréditation de l’ACA. En 2019, l’aéroport s’est notamment engagé à compenser ses émissions de CO2 en finançant un programme de plantation de 120 000 arbres. Et d’évoquer également dans son bilan une utilisation rationnelle de l’énergie, la pose de panneaux photovoltaïques, la récupération des eaux de pluie, la valorisation des déchets, une unité de cogénération au gaz naturel et les efforts réalisés en matière de transfert vers la mobilité douce.
Réduction de 75 %
Mais avec cet objectif zéro carbone, Liege Airport veut donc