Mon grand-père voyageait avec un entre-sort, une attraction présentant des phénomènes, illusions… Un jour il a cherché un camion à acheter, et dedans il a trouvé un stand de croustillons… qu’il a finalement exploité, en proposant aussi des gaufres, des lacquemants… Puis il a eu cinq enfants qui ont tous fait la même chose", déployant une quinzaine de stands Delforge, raconte Maxime Delforge (33 ans), au nom de famille bien connu des Liégeois. "À présent, nous sommes aussi neuf petits-enfants à suivre les pas. On a chacun plusieurs stands. On va à Anvers, Ostende… J’ai moi-même six stands Delforge, avec parfois deux sur la même foire comme sur la Foire de Liège. Chacun a sa spécialité. Moi, ce sont les gaufres".
Le métier de forain, Maxime est tombé dedans qu’il était petit. "À 7 ans, je tournais déjà les crêpes, j’apprenais avec mon père", se souvient-il. Aujourd’hui, celui qui est lui-même père de trois enfants continue de transmettre le virus familial. "Le plus grand de treize ans commence à mettre la main à la pâte et fait les crêpes". Pour autant, plus tard, "ils feront ce que bon leur semble. C’est un métier qu’on ne sait pas faire si on n’aime pas".
Souvent sur la route, et travaillant sans horaire, Maxime reconnaît que "c’est un métier spécial, difficile".