En cette période où la culture fait partie des secteurs qui se font le plus entendre, crise sanitaire oblige, nous avons interrogé le dirigeant de l’une des principales institutions culturelles liégeoises. À savoir en l’espèce Serge Rangoni, lequel préside aux destinées du Théâtre de Liège depuis déjà une quinzaine d’années.
Âgé de 61 ans, ce Bruxellois d’origine est le fils d’une mère institutrice et d’un père restaurateur. Lequel fut d’ailleurs un des premiers immigrés italiens à arriver en Belgique dans le cadre des accords dits du charbon. Serge Rangoni évoque longuement cet homme qui a souhaité garder sa nationalité d’origine et qui était plutôt réticent avec la politique.
"On ne parlait pas beaucoup de cette histoire familiale mais je m’y suis intéressé", précise Serge Rangoni dont le père a donc gagné Bruxelles après La Louvière où il était arrivé. "Il y a ouvert une des premières pizzerias et a rencontré ma mère". D’un quartier à l’autre, le petit Serge partage la vie de son frère et des deux autres premiers enfants de son père.
"Je n’ai manqué de rien sauf peut-être de sa présence car il travaillait beaucoup", confie celui qui s’est intéressé à la politique et au théâtre. Ses études supérieures, il les effectue en droit à l’ULB tandis qu’il entre au Conservatoire. "Ce qui me plaisait, c’était la mise en scène et le travail sur les textes", souligne-t-il, issu d’une promotion reconnue.
La production, son dada