Le gros du bataillon de combat belgo-luxembourgeois sera installé à Arlon à partir de 2028
Création d’un bataillon de reconnaissance de combat belgo-luxembourgeois avec des militaires basés à Arlon, mais aussi à Marche et à Diekirch.
Publié le 28-01-2023 à 14h00
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La cérémonie des vœux à la Défense au camp Bastin à Stockem, était présidée par le commandant militaire de la province le lieutenant-colonel BEM Yves Limbourg, avec à ses côtés le lieutenant-colonel BEM Geert Decat, commandant du Centre de Compétence Land Département Manœuvre et le capitaine-commandant Emmanuel De Clercq, commandant du Camp de Lagland.
Le commandant militaire de la province de Luxembourg a insisté sur le fait qu’il y a deux ans, à cette même assemblée, on partageait la satisfaction de voir de nombreux jeunes rejoindre les rangs de la Défense et l’ambition de faire passer leur nombre de 2035 à 2 300 par an. Entre-temps la ministre de la Défense a revu les objectifs à la hausse et ce ne sont pas moins de 2 500 personnes et 450 civils que la Défense recrute chaque année (soit un peu plus de 10% des effectifs totaux) : "Les aspirants aux métiers de la défense, de la prévention et de la sécurité, sont accueillis à Saint-Hubert depuis septembre dernier. Ils sont actuellement 75 à suivre assidûment les cours en 4e et 7e technique de qualification."
Le colonel Limbourg a aussi épinglé l’acquisition de 19 camions équipés d’un système d’artillerie de nouvelle génération, un système longue portée.
Ces deux volets (Ressources Humaine & Matériel) auront bien évidemment impacté le plateau d’Arlon qui, d’une part, forme les cadres officiers et sous-officiers aux tactiques d’infanterie et à l’emploi d’armements spécifiques et, d’autre part, met à disposition des infrastructures d’entraînement aux tirs et à la tactique.
L’affluence au camp de Lagland a progressé de près de 30% (avec un total de 57 428 "clients" soit une moyenne de 261 par jour) ; plus de 160 officiers et sous-officiers auront suivi des formations de longue durée au Quartier Bastin en 2022.
Des tâches confiées à une firme civile
À partir de l’été prochain, la gestion et l’exploitation des installations horeca, l’entretien et les réparations des infrastructures et la gestion des logements seront confiés à une firme civile.
Lagland se défera quant à lui de la gestion, de l’entretien et des travaux dans le camp. Yves Limbourg : "Le militaire ne sera dès lors plus responsable que du commandement, de la sécurité des tirs, du planning et du développement des activités d’entraînement et de tir." Mais l’on se réjouit de la décision de créer un bataillon de reconnaissance de combat belgo-luxembourgeois avec, à partir de 2028-2030, le gros des effectifs à Arlon et des éléments de combats à Diekirch et à Marche-en-Famenne : "Cette décision rencontre la volonté de l’OTAN et insufflera de la jeunesse au sein du quartier Bastin et indirectement dans le sud de la province."
300 militaires pensionnés chaque mois en 2023
Et Yves Limbourg de conclure: "Même si le recrutement fonctionne bien, il ne compense hélas pas les départs. Ainsi en plus des déjà trop nombreux départs: qu’ils soient volontaires, pour raisons médicales ou autres, près de 300 militaires partiront à la pension chaque mois en 2023 et l’on prévoit qu’au total 5 000 militaires partiront par limite d’âge d’ici 2027, soit 1/5 de nos effectifs ! Disparaîtra donc une expérience dont nous aurions grandement besoin pour mener à bien notre plan de transformation !"