Cour d’assises : Tarzan n’aurait jamais touché un enfant répètent ses proches
La personnalité d’Antoine Marchal a été abordée, lundi devant la cour d’assises, au travers du témoignage de ses proches.
Publié le 21-03-2023 à 07h48 - Mis à jour le 21-03-2023 à 07h50
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À l’entame de la seconde semaine du procès du meurtre d’Antoine Marchal à Bomal, la cour d’assises du Luxembourg s’est penchée sur la personnalité de la victime, surnommée "Tarzan". Un homme, qui a multiplié les relations féminines, mais qui était largement apprécié, y compris de ses anciennes compagnes, comme l’ont souligné les témoins. "C’était quelqu’un qui rendait service à tout le monde", se souvient une ancienne relation. "S’il avait 50 € et que vous en aviez besoin, il vous le donnait", a témoigné l’une des sœurs de Tarzan. Antoine Marchal attirait aussi la sympathie des connaissances qu’il croisait à la Petite Batte à Bomal. "Il avait tendance à être trop serviable" dit de lui l’un des beaux-frères.
Tous les proches d’Antoine Marchal se sont dit étonnés à l’idée que Tarzan puisse s’être rendu coupable d’attouchements sur ses filles. Mélissa sauvage, accusée du meurtre de son père, dit avoir été victime, plus jeune, de faits de mœurs de sa part.
Elle explique aussi avoir reçu des confidences de sa jeune sœur, affirmant avoir été victime de viol de son père. Et dans le but d’obtenir des aveux, Mélissa Sauvage dit s’être rendue chez Antoine Marchal, avec ses co-accusés Renaud Dessart et Fabrice Duchesne, le 31 août 2020, jour où la victime aurait reçu des coups. Cependant aucune forme d’abus n’a jamais été retenue dans le chef de la victime par la justice.
"Il avait les femmes qu’il voulait et chez nous, les enfants sont sacrés, on doit tout faire pour les protéger ", a réagi une sœur de Tarzan à l’évocation de ces affirmations d’abus évoquée par Mélissa Sauvage.
Un collègue d’Antoine Marchal parle de "rumeurs". Le filleul et la nièce d’Antoine Marchal, entendus également comme témoins, ont eux-mêmes expliqué ne jamais avoir constaté aucun geste déplacs de la victime.
Et à la question de l’avocat général de savoir si ces témoins leur auraient confié leur fille, le "oui" fuse.
Le fils de la victime, lui-même en prison, a écrit aux accusés
Antoine Marchal est aussi présenté comme un père aimant par son seul fils Frédéric. La présence de ce dernier au procès attire l’attention. Bien que partie civile, il assiste à toutes les audiences entouré de policiers. Le fils de la victime est, en effet, depuis près de 20 ans en prison où il purge une peine de réclusion à perpétuité pour viol et assassinat prononcée par une cour d’assises en 2006. Un fils parlant de son père comme un soutien.
Mon père, c’était mon dieu, a-t-il témoigné lundi. I l venait me rendre visite en prison parfois trois fois par semaines."
Le fils de la victime a noué le contact, par téléphone, avec sa jeune sœur qui, comme Mélissa Sauvage, affirme avoir été victime de fait de mœurs. "Je ne crois pas du tout à cela, dit-il. Mon père a toujours été là aussi pour Mélissa." Le fils de Tarzan a aussi écrit avant le procès aux accusés pour leur demander "de prendre leurs responsabilités" en expliquant ce qui s’était produit à Bomal. "J’ai moi-même fait des erreurs dans ma vie et j’ai essayé de me racheter, s’est livré, en larmes, le fils de Tarzan. Cela me fait mal de voir ma sœur dans cette histoire. Elle est allée se foutre dans tout cela avec des drogués. " Un fils qui estime que son père a été "pris en traître" en étant frappé par l’arrière.