Cour d'assises: la part sombre de Fabrice Duchesne
Fabrice Duchesne, coaccusé du meurtre d’Antoine Marchal, a été condamné en France pour violence, laissant sa victime handicapée.
Publié le 23-03-2023 à 09h27
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Les derniers témoins ont été entendus ce mercredi à la cour d’assises dans le procès pour le meurtre d’Antoine Marchal. L’un des accusés, Fabrice Duchesne a écouté les témoins venus à la barre et la lecture des déclarations des témoins récoltées durant l’enquête mais qui n’étaient pas présents ce mercredi au palais de justice.
Fabrice Duchesne a laissé le souvenir d’un gamin gentil, serviable, vivant dans la précarité au milieu d’une famille dans laquelle il n’y avait pas de règle. C’était la débrouille pour les enfants.
Un côté sombre
Puis à l’adolescence, les choses changent, Fabrice Duchesne tombe dans la drogue et les mauvaises fréquentations. Il aurait donné de la drogue à son demi-frère qui n’était pas consommateur et qui en est décédé. Ce que l’accusé nie fermement.
Il part vivre en France où il rencontre sa compagne avec laquelle il a un enfant. Il sera condamné à de la prison ferme pour avoir frappé un homme qui restera paralysée à vie et gardera des séquelles très importantes. L’avocate générale déposera deux jugements concernant Fabrice Duchesne dont l’un pour l’agression à l’aide d’une barre de fer et d’une chaise.
C’est ensuite le retour en région liégeoise pour le Liégeois. L’accusé a multiplié les boulots, avec plus ou moins de succès. "Il a été grutier mais son patron l’a licencié. Il s’était endormi dans sa grue à côté d’un rail de coke. Il a un côté sombre. Il est capable de retourner une maison tout seul. Il a du caractère et dit tout ce qu’il pense", explique un témoin.
Jugé dans d’autres circonstances en correctionnelle
Les jurés ont ensuite entendu les témoins de moralité du quatrième accusé, poursuivi pour le recel du GPS de la victime Antoine Marchal. Des faits, comme le rappelait l’avocate générale, jugés habituellement devant un tribunal correctionnel par des juges professionnels.
Les témoins ont décrit un enfant battu par son père, qui a sombré très jeune dans l’alcool que lui fournissait sa maman. Un quadragénaire non violent, dépressif et papa gâteau avec son enfant. "Il est incapable de lever la main sur qui que ce soit. L’alcool le rend triste. Il a besoin qu’on l’aide à sortir de sa dépression", indique une ancienne compagne.
Deux absents à l’audience
Mélissa Sauvage était absente à l’audience ce mercredi, souffrant de douleurs abdominales. Le quatrième accusé qui doit répondre de recel était lui aussi absent. "Il devait venir en voiture avec Madame Sauvage. Elle l’a averti à 6 h 45 que ne prendrait pas le volant. Lui était prêt à partir. Puis elle l’a rappelé à 7h pour lui dire qu’elle essayerait de venir. Puis l’a laissé sans nouvelles. Notre client a pris le bus, non pas à 5 h 50, mais à 9 h. Nous en sommes désolés mais ce n’est pas de sa responsabilité. Il aurait dû être plus méfiant", indique Me Gilissen, visiblement embêté et mécontent.
Finalement, une grève des bus au dépôt de Robermont empêchera l’accusé de se présenter au palais de justice à Arlon.
Les débats se poursuivront ce jeudi après-midi avec les plaidoiries des parties civiles.