Athus : Ils vendaient de la drogue dure

Les policiers ont mis la main sur le trafic en contrôlant un des clients à la sortie de l’appartement occupé par les dealers.

Sarah Rasujew
 Ces hommes de Battincourt dealaient notamment de la cocaïne.
Ils dealaient notamment de la cocaïne. (Illustration) ©EdA

Le parquet général a requis des peines de prison allant jusqu’à trois ans à l’encontre de quatre prévenus qui doivent répondre d’avoir vendu de la cocaïne, de la résine de cannabis et du cannabis à Athus. C’est un contrôle de police qui a permis de mettre le trafic à jour.

Le 28 octobre 2022, les inspecteurs ont décidé de contrôler un homme qui se trouvait dans la tristement célèbre rue de Rodange à Athus.

En effet, après la découverte de plusieurs trafics de stupéfiants au départ de cette rue qui ont donné lieu à de nombreuses condamnations, les autorités communales ont décidé de frapper un grand coup dans la fourmilière. Des passages réguliers de patrouilles de police ont été mis en place pour tenter d’endiguer le problème.

Ce jour-là, les policiers ont eu leur attention attirée par un homme qui semblait être un toxicomane. L’intéressé était en train d’attendre dans la rue, visiblement pour aller acheter sa dose. Les policiers ont eu le nez fin. Ils ont attendu que l’homme soit servi.

Une bonne prise

Ils l’ont contrôlé et il venait effectivement d’acheter de la drogue à l’endroit. Les inspecteurs ont alors pu réaliser une perquisition dans le cadre du flagrant délit. Lors de leur descente sur place, ils ont retrouvé 116 grammes de cocaïne, 72 grammes de résine de cannabis et une centaine de grammes de cannabis. Selon le client, il s’agissait d’une affaire qui tournait bien…

Un des prévenus détenait également une fausse carte d’identité et un faux permis de conduire. Les prévenus se succédaient pour servir les clients. Devant la cour d’appel, seul Saif Fathi qui est toujours détenu, s’est présenté. Il a admis qu’il était connu des clients sous le surnom de “Bouzi.

L’homme a fait des aveux en demi-teinte. “J’étais consommateur. Je suis allé là, car je savais que l’on vendait de la drogue dans un appartement. Je n’avais pas le choix, il a fallu que j’accepte de vendre.” Mais selon l’intéressé, la situation n’est plus la même. “J’ai beaucoup changé, je suis devenu une autre personne. Vous pouvez demander à la prison.” Le parquet général a également requis des confiscations par équivalent de 27 000 euros à diviser entre les suspects. La cour rendra sa décision en septembre.

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