Jet d’œufs lors du souper de gala de Georges-Louis Bouchez : le leader de Mons en Mieux réclame des comptes
Il n’exclut pas de porter l’affaire en justice ou au niveau fédéral, estimant que la sécurité a fait défaut ce soir-là.
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Publié le 31-01-2023 à 15h17
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Georges-Louis Bouchez entend régler ses comptes avec le bourgmestre de Mons, pratiquement trois mois après l’organisation de son souper de gala au Lotto Mons Expo. Le SETca avait, à l’époque, prévu un “comité d’accueil” afin de dénoncer des propos que le chef de file de l’opposition avait tenus en conseil communal un peu plus tôt (il avait comparé les syndicats et mutuelles à des organisations mafieuses). Les convives du souper avaient ainsi été accueillis sous les sifflets tandis qu’un œuf avait été jeté par un syndicaliste en direction de GLB.
“Depuis ces incidents, nous avons découvert certaines choses”, explique ce dernier. “Notamment qu’au-delà des insultes, il y aurait eu une atteinte physique à l’égard d’une personne sans pour autant que la police ne réagisse. Malgré leur nombre important, il n’y a pas eu d’encadrement des manifestants. Quels ordres avaient été donnés ? Le maintien de l’ordre et la sécurité sont des compétences du bourgmestre. Comment de tels débordements ont pu avoir lieu ? ”
Georges-Louis Bouchez, soutenu par Emmanuel Tondreau, entend dès lors questionner le bourgmestre. “À plusieurs reprises des agents en civil ont fait téléphoniquement appel aux forces de l’ordre et seulement largement dépassé 19 heures quelques policiers en uniforme ont pris place devant la porte d’entrée laissant continuer cependant les agissements des syndicalistes à l’égard d’un public pacifique”, ajoute G-L.B. “Parallèlement, paraît-il, se trouvait un ou deux cars de police à l’écart, plutôt spectateur, alors que leur rôle aurait été de disperser rapidement les manifestants.”
Les deux conseillers vont plus loin encore dans leur propos. “Mais sans doute étaient-ils sans ordre de votre part ou, pire, avaient-ils interdiction d’intervenir, car vous étiez complice de ces manifestants ? En tant que chef de police, vous avez un devoir de neutralité, l’obligation de faire respecter l’ordre public et d’embarquer ceux qui provoquent tous les désordres oraux ou physiques, ce qui était le cas dans le chef de ces manifestants.”
De son côté, Nicolas Martin (PS), non sans avoir rappelé qu’il n’est pas le chef opérationnel de la police, rappelle que la manifestation avait été autorisée car aucun danger majeur n’existait. “Chacun garde la liberté de manifester. Je m’étais entretenu avec l’organisation, qui m’avait assuré qu’elle se déroulerait sereinement, sans accroc. Le chef de corps a été sollicité afin que des effectifs soient prévus en suffisance afin d’encadrer l’action.”
Les agents étaient d’ailleurs en contact avec ce dernier le soir des faits, selon Nicolas Martin. “Des recommandations avaient été données, notamment celle de passer par une porte arrière. Georges-Louis Bouchez ne l’a pas suivie et c’est son choix, on le respecte. Mais tenir pour responsable la police alors qu’elle a fait son travail et que l’événement a été géré tout à fait normalement, nous ne pouvons pas l’accepter.”
Le maïeur a par ailleurs annoncé “déplorer les jets d’œufs. Porter atteinte à une personne ou à un bâtiment n’est jamais une solution”, estime-t-il, précisant encore que les premiers manifestants avaient été rejoints par d’autres sans qu’il n’en soit informé. Georges-Louis Bouchez annonce quant à lui qu’il “s’autorise à aller plus loin, en justice ou devant le parlement fédéral” et confirme sa volonté “de ne pas lâcher l’affaire tant les choses ont été gérées de façon indigne. ”