Master en médecine à l’UMons : les débats finalement reportés à une prochaine réunion

Bien que les débats aient été reportés, ceux qui se sont tenus ce mercredi au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en disaient déjà beaucoup sur la position de chacun.

Florian Ducobu
Ce jeudi, les étudiants montois manifestaient pour soutenir la demande d'habilitation de l'UMons. Le CHU Ambroise Paré a, lui aussi, réaffirmé officiellement son soutien à l'université.
Des manifestations avaient eu lieu en guise de contestation à la décision de la ministre. ©E.B.

Il va finalement falloir encore attendre avant de savoir si l’UMons pourra se voir octroyer un master en médecine ou pas. Alors que les débats avaient commencé hier, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, où les différents partis avaient exposé leur point de vue sur le dossier. Le gouvernement wallon devait ensuite poursuivre les débats ce jeudi et prendre une décision à l’issue de ceux-ci. Finalement, ils ont tout bonnement été reportés à une date ultérieure.

Même si les débats n’ont pas eu lieu ce jeudi, la tendance reste la même. Les différents partis politiques campent en effet sur leurs décisions. “Tout le monde a pu s’exprimer et exposer ses positions”, confiait Jacqueline Galant à l’issue de la réunion parlementaire de ce mercredi. “Tout le monde reste globalement campé sur ses positions. La ministre a été très claire dans l’exposé de tous ses arguments qui ne justifient pas la création d’un master en médecine à l’UMons et en médecine générale à l’UNamur.

La ministre ne semble donc pas vouloir changer de décision. Un choix partagé par les autres membres de son parti, dont Jacqueline Galant (MR) qui rappelle que “le problème de la pénurie ne sera pas résolu si un master est introduit à l’UMons puisque la médecine est contingentée. De mon côté, j’ai réinsisté sur les aspects positifs que l’agrément pour le droit pourrait avoir sur la région s’il est introduit à l’UMons.

Une position pour le master de médecine qui n’est pas partagée par les membres du Parti Socialiste et des étudiants. Le député fédéral, Eric Thiébaut (PS), avait d’ailleurs invité les membres du gouvernement wallon et surtout la ministre Glatigny à revoir ses positions. “Le refus de la Ministre de l’Enseignement supérieur d’accorder à l’UMons l’habilitation d’organiser un Master en médecine est incompréhensible pour moi. Les arguments pour former des médecins à Mons ne manquent pourtant pas. En effet, notre région connaît une pénurie de médecins généralistes alors qu’elle présente également un état de santé global de ses habitants parmi les moins favorables du pays”, avait-il notamment indiqué.

Les avis sur le dossier restent donc on ne peut plus divergents. Pour rappel, plusieurs raisons avaient poussé la ministre à émettre un premier avis négatif, estimant qu’il serait “néfaste et coûteux” de multiplier les filières en médecine. “Lancer deux nouveaux masters en médecine pose problème car ils portent sur une profession dont l’accès est contingenté. Je fais évidemment référence aux numéros Inami. On va donc refuser ces deux demandes au nom de la lutte contre le sous-localisme et la bonne gestion des deniers publics. C’est un enjeu de survie pour la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB)”, expliquait-elle.

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