Création d’un master en médecine à l’UMons : une motion déposée au conseil communal de Mons

Mons en Mieux devrait être particulièrement isolé sur ce dossier.

Ce jeudi, les étudiants montois manifestaient pour soutenir la demande d'habilitation de l'UMons. Le CHU Ambroise Paré a, lui aussi, réaffirmé officiellement son soutien à l'université.
Ce jeudi, les étudiants montois manifestaient pour soutenir la demande d'habilitation de l'UMons. Le CHU Ambroise Paré a, lui aussi, réaffirmé officiellement son soutien à l'université. ©E.B.

Dans la région et plus globalement la province de Hainaut, de nombreux acteurs de terrain (hôpitaux, médecins, élus locaux, intercommunale de développement économique,…) se sont exprimés pour soutenir la création d’un master en médecine à l’Université de Mons. La ministre de l’enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR), campe quant à elle sur ses positions, refusant l’octroi d’une habilitation et allant ainsi à l’encontre de l’avis favorable rendu en décembre 2022 par l’Académie de Recherches et d’Enseignement Supérieur (ARES).

Depuis la sortie médiatique de la ministre pour exposer ses arguments, le monde politique s’écharpe. D’un côté, probablement plus isolé que jamais, le MR. De l’autre, le reste de la classe politique, qui pourrait bien envisager un vote avec une majorité alternative au niveau du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette profonde division sera encore illustrée lors du conseil communal de ce mardi, puisqu’une motion conjointe sera déposée par le PS, Ecolo, les Engagés et le PTB.

”Cette demande conjointe de l’UMons et de l’ULB nous apparaît légitime et essentielle pour notre territoire et sa population”, soutiendront les chefs de file des partis signataires. “La création de ce Master en médecine permettra à la population du Hainaut d’avoir accès à une filière de formation de très haut niveau, sans devoir recourir à la location d’un “kot” très onéreux, difficilement supportable, à Bruxelles ou à Liège. Il s’agit de lever une barrière financière à l’accès aux études universitaires pour notre population. C’est donc une question de justice sociale.”

Et de poursuivre : “Ce Master en médecine générale à Mons, dans la Province la plus peuplée de Wallonie, permettra de générer un effet positif quant à une meilleure répartition géographique des médecins. La pénurie de généralistes (et même de spécialistes) est en effet très forte dans notre région, et plus largement dans notre Province. Les chiffres du Hainaut sont les plus alarmants en la matière. Nul doute qu’un master aiderait à améliorer la situation.”

Les élus restent par ailleurs persuadés que l’ouverture de ce master n’entraînerait pas de coûts supplémentaires. Des arguments qui s’opposent à ceux de la ministre et de son parti, qui estiment que non seulement ce serait coûteux mais qu’en plus, cela ne résoudrait en rien la problématique de pénurie de médecins, le nombre de numéro INAMI octroyé étant toujours limité.

Les débats se tiendront ce mardi soir au conseil communal de Mons et devraient, sans surprise, se conclure par un vote favorable des partis signataires et par un vote défavorable ou une abstention du groupe Mons en Mieux, tiré par Georges-Louis Bouchez.

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