Gobelets réutilisables à la ducasse de Mons : les cafetiers feront leurs propres choix
La majorité d’entre eux ont refusé l’encadrement proposé par la ville.
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Publié le 23-03-2023 à 17h05
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Le 4 juin prochain, Mons vivra au rythme de sa ducasse. Si pour certains, cette date paraît encore bien lointaine, pour d’autres, c’est presque demain. Les cafetiers, notamment, s’y préparent activement. Il faut dire qu’ils devront composer avec un changement de taille : l’interdiction formelle d’utiliser des contenants jetables, là où leur cohabitation avec les gobelets réutilisables était encore permise l’an dernier.
Du côté de l’opposition, on s’inquiète de la décision de la ville de Mons de ne pas s’impliquer formellement dans la mise en œuvre de cette nouvelle législation. “La conséquence de ce choix, c’est que nous avons d’un côté, des cafetiers qui pourront utiliser des gobelets mis à disposition par leur brasseur, AB InBev, et qui n’imposeront donc pas de caution, et de l’autre des cafetiers qui n’en disposeront pas et qui réclameront des cautions”, regrette Georges-Louis Bouchez (Mons en Mieux).
”Au-delà de l’aspect concurrentiel, il est regrettable qu’une décision de la ville pousse les cafetiers dans les bras d’une multinationale et qu’aucun cadre commun ne soit proposé par la ville.” Des propos immédiatement balayés par l’échevine de la propreté, Charlotte De Jaer (Ecolo), et Nicolas Martin (PS), bourgmestre. “AB InBev ne prendra pas part à l’organisation de la ducasse”, dément ce dernier. “Ça a été envisagé, oui, mais ce sont les commerçants se sont finalement réunis pour opter pour un groupement d’achat.”
Tous les cafetiers qui le souhaitaient ont ainsi pu y participer et pourront compter sur des gobelets réutilisables sans pour autant passer par le groupe brassicole. “Ils seront libres d’imposer ou non une caution. Il semble que la plupart n’y auront pas recours mais ils sont conscients de devoir assumer leur part de responsabilité dans le ramassage des déchets.” Des discussions tenues avec les gérants d’établissement, il ressort que ceux-ci préféraient rester autonomes.
”Un sondage a montré que la grande majorité des répondants ne souhaitaient pas d’une solution unique, gérée par la ville”, ajoute Charlotte De Jaer. “Cela ne nous empêchera pas de soutenir logistiquement ceux qui y étaient favorables, mais nous respectons le choix qui a été émis. On prend nos responsabilités en matière de salubrité publique et de respect de la législation mais on laisse le secteur gérer comme bon lui semble.”
Bref, la ducasse se prépare. Pour les plus distraits, rappelons qu’elle se tiendra le 4 juin prochain, mais que les premiers fûts seront, eux, percés quelques jours plus tôt.