Ouverture d’un master en médecine à l’UMons: l'interview de Magnette met le feu aux poudres, le débat au gouvernement à nouveau reporté
L’interview matinale de Paul Magnette en est la cause.
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Publié le 23-03-2023 à 11h16 - Mis à jour le 23-03-2023 à 12h19
De nouveaux débats autour de l’organisation d’un master en médecine au sein de l’Université de Mons devaient être organisés à huis clos, ce jeudi matin, au sein du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La nouvelle interview du président du Parti Socialiste, Paul Magnette, dans “L’invité de Matin Première” sur les ondes de la RTBF, a cependant remis de l’huile sur le feu. Si bien que selon nos informations, le point a une nouvelle fois été reporté.
”Cette interview matinale ne permet pas d’envisager un échange dans un climat serein”, nous confirme une source proche du dossier. Le ministre président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR), est à l’origine de cette demande de report. À l’heure d’écrire ces lignes, aucune nouvelle date n’est fixée. On rappellera que c’est déjà la deuxième fois que les discussions sont repoussées.
La volonté de l’UMons d’organiser un master en médecine et donc un cycle d’études complet a débouché sur une véritable guerre entre partis. Ce jeudi matin, Paul Magnette répétait ainsi : “Oui je l’ai dit, on ira jusqu’au bout, il faut ce master en médecine à Mons et à Namur et l’attitude du MR, de ce point de vue, est totalement inacceptable, autant sur le fond que sur la forme. Sur le fond d’abord, il y a une instance d’avis en Communauté française qui s’appelle l’Académie de la recherche et de l’enseignement supérieur (ARES), elle a étudié toutes les demandes de toutes les universités et des hautes écoles et elle dit : voilà toutes les propositions qui sont acceptables.”
Et de poursuivre : “Et le MR dit – non, moi j’en enlève deux -, sans même en discuter au sein du Gouvernement. Sans aucune concertation avec ses partenaires de gouvernement, il décide – j’en enlève deux comme ça, parce que ça ne me plaît pas, parce que j’ai décidé que… -. Donc, sur la forme, c’est totalement inacceptable.” Le président du PS évoque toujours la possibilité de voter le point via une majorité alternative, notamment en bénéficiant du soutien des Engagés.
”Si nécessaire, nous proposerons aux Engagés, au sein du Parlement de la Communauté française, de voter ensemble, l’ensemble des habilitations pour que l’ensemble des universités et établissements d’enseignement supérieur puissent développer cette offre dont on a cruellement besoin dans l’ensemble de la Wallonie.” Alors qu’il indiquait espérer que le gouvernement puisse boucler le dossier et octroyer les habilitations nécessaires, le débat est loin d’avoir trouvé son point final.