Mohamed détruit une cellule du palais de justice après avoir appris sa condamnation à 48 mois de prison ferme, pour des vols au Doudou et à Dour.
Cette destruction a provoqué un vacarme épouvantable dans l’ancienne cour d’assises où l’acoustique est très mauvaise.
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Publié le 26-03-2023 à 10h00
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L’audience consacrée aux détenus, qui a lieu tous les quinze jours le mercredi après-midi au palais de justice de la rue de Nimy à Mons, se déroule dans l’ancienne cour d’assises. En temps normal, il est bien difficile de comprendre les échanges entre les acteurs judiciaires depuis le public, tant l’acoustique est mauvaise dans ce prétoire qui en a vu passer des criminels depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Quand un prévenu s’excite à cogner les barreaux de sa cellule, c’est même quasi impossible.
Mercredi, on a entendu des bruits sourds et des cris, de policiers surtout, lesquels avaient bien du mal à maîtriser un détenu. On a pu facilement deviner qu’il se passait quelque chose de l’autre côté du mur. Il s’agissait de Mohamed, lequel exprimait son mécontentement à la suite des deux peines prononcées contre lui, 42 mois pour une série de vols avec violence, et six mois pour présence illégale sur le territoire belge. Son ami Ramzi est condamné à deux ans de prison ferme.
Vols de portefeuilles
Mohamed, 35 ans, et Ramzi, 32 ans, étaient poursuivis devant le tribunal pour une vingtaine de vols, dont plusieurs vols avec violence, commis notamment lors de la Ducasse de Mons et du festival de Dour. Ils volaient des portefeuilles et tentaient de soustraire de l’argent avec les cartes bancaires dérobées. Comme beaucoup de gens choisissent leur date de naissance comme code, il leur suffisait de regarder les cartes d’identité.
Le 14 mai 2022, le duo était interpellé par la police. Quand ils n’agissaient pas lors des festivités populaires, les deux hommes agressaient des personnes âgées, comme Odile, 68 ans, ou Paul, 71 ans. Mohamed a aussi volé les effets personnels d’un Américain. Lors de son interpellation, les policiers ont retrouvé un billet d’un dollar.
Les deux hommes ont déclaré aux policiers qu’ils avaient trouvé de nombreux objets sur le sol. “C’est quand même fou tout ce que l’on retrouve dans le piétonnier” avait ironisé le substitut du procureur du roi, lors du procès. Un avocat montois lui avait répondu qu’on trouvait un peu de tout sur le pavé, le lendemain de la ducasse… Toutefois, pas autant de portefeuilles !
Les deux hommes ont un délai d’un mois pour faire appel.
