La cour d’appel confirme une peine de quatre ans de prison ferme infligée à un Borain violent

Nicolas avait déjà été condamné à une peine de trois ans pour un vol avec violence. Il s’est désisté de son appel. Il craignait probablement une peine encore plus lourde.

La cour a souvent la réputation d’aggraver les peines.
La cour a souvent la réputation d’aggraver les peines. ©Belga

Le 21 juin dernier, le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Mons, condamnait Nicolas d’une peine de quatre ans de prison ferme pour des coups portés à sa compagne et ses enfants, ainsi que pour deux scènes de viol qui ont eu lieu entre les 22 et le 24 octobre 2021. Sa compagne avait déclaré à la police qu’elle avait été forcée à avoir des relations sexuelles avec lui, alors que leur couple était en rupture.

Des violations de domicile au préjudice de son ex-compagne, des faits de harcèlement et une destruction de boîte aux lettres, commis un an plus tard, lui étaient aussi reprochés.

Mesure d’éloignement

Nicolas avait contesté les viols, déclarant que son ex-compagne, avec laquelle il a vécu durant près de vingt ans, était consentante. Il a déclaré qu’elle l’appelait en prison pour reprendre leur vie commune. L’avocate de la jeune femme avait rectifié le tir, précisant que madame ne voulait plus de cet homme violent, drogué et alcoolique.

D’ailleurs, un juge avait rendu une ordonnance d’éloignement au début du mois de mars 2022, ce qui témoigne des craintes émises par la victime.

Mais Nicolas a fait fi de cette mesure. Sept mois plus tard, il débarquait chez elle, armé d’un couteau avec lequel il s’est tailladé le torse, menaçant de faire exploser la maison. Cette scène a motivé le juge d’instruction qui l’a placé sous mandat d’arrêt. “C’était une scène de désespoir. Il a demandé aux policiers de lui tirer dessus, et il a annoncé qu’il allait se pendre”, avait déclaré son avocate.

Relation non consentie

Le viol était aussi contesté par Nicolas. “À aucun moment, il n’a ressenti une absence de consentement. C’était habituel qu’ils se réveillent la nuit, pour avoir des relations sexuelles”, avait plaidé son avocate.

Le tribunal et la cour ont estimé que les préventions étaient établies. Avec une peine de quatre ans, en état de récidive, Nicolas s’en sort plutôt bien. En faisant appel, il risquait d’écoper de quelques années de plus, d’autant plus qu’il était en état de récidive et que son casier judiciaire commence à prendre un certain volume.

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