Le manque de piscines communales à Mons-Borinage reste criant: 250 000 personnes se partagent l'équivalent de 16 couloirs de natation
Des moyens sont dégagés mais ils restent insuffisants et la gestion de piscine reste un gouffre financier pour les communes.
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- Publié le 30-08-2023 à 15h44
- Mis à jour le 30-08-2023 à 17h33
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Le constat ne date pas d'hier et n'aura pu échapper à personne: dans l'arrondissement de Mons-Borinage, le nombre de piscines disponibles reste bien insuffisant pour faire face à la demande. Les clubs sportifs, les écoles, les familles sont ainsi contraints de se partager le peu d'infrastructures toujours ouvertes, avec les conséquences que l'on connait: de plus en plus d'enfants n'apprennent plus à nager.
Et si les piscines privées se multiplient ces dernières années, offrant diverses activités sportives telles que les bébés nageurs, l'aquabike ou encore l'aquagym, le prix des séances reste inaccessible pour certains foyers. Chez nous, les 250 000 habitants de Mons-Borinage ne peuvent compter que sur les 16 couloirs réunis des piscines du Grand-Large - cette dernière étant gérée par le secteur privé -, de Quaregnon et de Colfontaine. L'étang de baignade du Belvédère, à Dour, est quant à lui accessible à la belle saison uniquement.
Bénéficiaires du Plan piscines, les piscines de Cuesmes et de Saint-Ghislain sont toujours en rénovation et ce, depuis plus d'un an. Nous l'annoncions dans nos colonnes ce matin, la piscine de Saint-Ghislain ne devrait rouvrir ses portes que dans le courant du premier semestre prochain. "Cela rend difficile la pratique des sports tels que principalement le water-polo, la natation synchronisée et de compétition, le triathlon et la plongée. À cela s'ajoute le besoin impératif d'apprendre aux enfants à nager", estime Jacqueline Galant (MR).
Cette dernière vient d'ailleurs de questionner Adrien Dolimont (MR), ministre en charge des infrastructures sportives, afin de savoir quels montants avaient été attribués pour les piscines de Mons-Borinage depuis le début de la législature. "Nous le savons, le coût de fonctionnement et d'entretien des piscines devient impossible à supporter pour les petites communes. Travaillez-vous à un dialogue structuré pluri-communal afin d'augmenter le nombre de bassins de natation sur le territoire ? Sur quelles politiques nouvelles travaillez-vous afin d'assurer l'accessibilité aux piscines à nos clubs sportifs, nos enfants et aux Wallonnes et Wallons ?"
Du côté du ministre, on explique que "depuis le début de la législature, aucun dossier de demande de subvention n’a été déposé auprès de mon Administration pour l’arrondissement de Mons - Borinage. Comme j’ai déjà pu régulièrement le préciser, outre le subventionnement des piscines via le Plan piscines, différents appels à projets ont été initiés durant cette législature. Les piscines étaient bien entendu éligibles dans ce cadre et comme vous le savez, plusieurs projets "piscines" ont été déposés."
Il précise encore que "parallèlement aux bassins de natation inscrits dans le cadre du Plan piscines, mon département instruit ainsi aujourd’hui pas moins de 15 autres dossiers de piscines sur le territoire de la Wallonie." De quoi augmenter le nombre de structures disponibles. De là à dire que cela sera suffisant...