“Je ne suis pas du tout violent”, jure Aurélien de Mons, poursuivi pour des… faits de violence
Le ministère public a du mal à comprendre les explications du prévenu, lequel a comparu détenu à la barre du tribunal
- Publié le 09-09-2023 à 10h02
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“Je ne suis pas du tout violent”, jure Aurélien, 24 ans, devant le tribunal correctionnel. Pourtant, il est poursuivi pour des faits de violence conjugale, des vols avec violence, des outrages ou encore des menaces envers les forces de l’ordre. Le substitut du procureur du roi a du mal à entendre qu’il n’est pas violent.
Ce dernier détaille les préventions. La première concerne une agression dans un parc à Mons. Aurélien croise Frédéric, l’ancien compagnon de sa copine, et le ton monte entre eux. Le ministère public considère qu’Aurélien a frappé Frédéric. “C’est faux. Un autre type est arrivé derrière lui et l’a cogné”, répond Aurélien.
L’avocat d’Aurélien revient sur la déclaration de Frédéric, juste après les faits. Ce dernier a déclaré, lors de son audition à la police : “je suis face à Aurélien et je reçois un coup d’une personne placée à ma droite. Je me relève et je reçois un coup d’une personne placée à ma gauche”. L’avocat note, qu’à aucun moment, Frédéric déclare que c’est Aurélien qui l’a frappé. Un acquittement est sollicité.
Violence conjugale
Pour les faits de violence conjugale, reprochés à Aurélien mais aussi à sa compagne, il y a des aveux. Les 2 et 3 mai 2022, la jeune femme s’est réfugiée chez ses voisins afin d’échapper aux coups. “J’ai du mal à entendre qu’il n’est pas violent en regardant les photos de madame”, s’insurge le substitut du procureur, qui montre une photo au tribunal. Madame a le visage couvert d’hématomes.
Le magistrat du parquet ajoute qu’une nouvelle plainte a été déposée par la victime, le 3 juin dernier, pour des faits qui ont eu lieu alors qu’Aurélien était en interruption de peine. Du coup, Aurélien a été renvoyé en prison et il a comparu détenu devant son juge.
Aurélien est en aveux d’un vol dans un magasin de bricolage (avec sa compagne), de vols de jeux vidéo dans plusieurs grandes surfaces, mais il conteste avoir menacé les policiers, lesquels l’avaient arrêté au volant de sa voiture en plein confinement. Il dit s’être excusé après avoir passé la nuit au cachot.
Les peines
Concernant les peines, le ministère public a requis trois peines contre Aurélien : 18 mois de prison pour les faits de violence, un an de prison pour les vols, et six mois de prison pour le reste des préventions. Deux peines de six mois de prison ont été réclamées contre sa compagne.
L’avocat de la jeune femme a plaidé un sursis simple. Madame a deux antécédents de police dans son casier judiciaire et une peine de deux mois avec sursis pour un vol en France. Quant à Aurélien, son avocat a demandé une peine assortie d’un sursis probatoire. “Je n’en peux plus de la prison, je veux rentrer chez moi”, insiste le jeune homme.
Fils de bonne famille, le jeune homme raconte qu’il s’est laissé aller après un accident qui l’a immobilisé durant quelques semaines. “J’ai commencé à boire, à toucher à la drogue, et je me suis perdu. Aujourd’hui, cela va mieux. Avec ma compagne, nous avons acheté une maison et je compte reprendre le travail après ma libération”.
Il devra attendre le 5 octobre pour savoir s’il est libéré ou pas.