Fêtes de Wallonie à Namur: Jean-Louis Close, les Wallo dans le sang
En 1923, François Bovesse créait les Fêtes de Wallonie, l’envie chevillée au corps de réclamer l’égalité de droits entre Wallons et Flamands. Ce week-end encore, sa mémoire a résonné au cimetière de Belgrade, lors de la Cérémonie du souvenir. L’orateur, cette année, était Jean-Louis Close, ancien bourgmestre de Namur et petit-fils de François Bovesse. Il compte à son actif septante années de pèlerinage au cimetière de Belgrade, le troisième week-end de septembre.
- Publié le 18-09-2023 à 09h16
- Mis à jour le 18-09-2023 à 09h22
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"Quelles que soient les folies de la nuit, il faut rendre hommage à ces jeunes qui sont morts pendant la guerre 14-18, a-t-il dit. Ça fait partie des Fêtes de Wallonie de venir s’incliner devant eux."
L’assassinat de François Bovesse par les rexistes, le 1er février 1944, était un sujet difficile à aborder au sein de la famille de Jean-Louis Close. "C’était inconscient, j’ai grandi dans cette ambiance-là", dit-il. Sa maman, la fille de François Bovesse donc, a plutôt distillé des éléments de l’histoire familiale auprès des enfants de Jean-Louis…
"Il ne faut pas mettre François Bovesse au-dessus de tous les autres, mais c’est son combat qu’il faut mettre en avant, note l’orateur. C’était un homme libre, qui était un libéral très social, l’héritier des grandes envolées de la révolution française."
Aux jeunes le futur
Des représentantes de Médecins du monde et de la Croix-Rouge, organisations humanitaires actives sur terrain des guerres actuelles, se sont exprimées.
Déplacements de population, sort des réfugiés en mer, crises climatiques, inégalités qui se creusent… L’actualité change mais les valeurs à défendre ne changent pas. C’était l’occasion de le rappeler, une fois encore. Des élèves des écoles de Namur étaient présents pour incarner ce futur que l’on veut paisible et tolérant face aux défis qui attendent les jeunes générations.
"L’histoire avance, c’est toujours la même chose avec des éléments nouveaux. C’est un appel aux jeunes à plus de lucidité, de courage, de volonté. Chacun porte sa pierre comme il le peut, a partagé l’ex-bourgmestre namurois. Même si, à l’époque, mon grand-père était vraiment anti-flamingant, il a toujours parlé avec beaucoup de respect. Il faut toujours respecter l’autre, essayer de l’entendre. On n’est pas d’accord, mais on peut aller prendre un verre ensemble, parce que nous sommes des êtres humains." Et de conclure avec une citation de François Bovesse: "Ce qui demeure quand tout s’écroule, c’est l’âme, c’est l’esprit."