Projet revu pour le Jardin des Paraboles

"Un Village Eco Life Smart. Ce qui signifie, avec une innovation urbanistique, environnementale, sociale et technologique. Nous prônons le vivre ensemble, toute génération confondue. Ce n’est donc pas uniquement un espace de vie réservé aux Séniors, contrairement à ce que certains l’ont laissé sous-entendre", indique Monique.

Le site du Jardin des Paraboles a une superficie actuelle de 50Ha, 21Ha sont protégés car situés en Zone Natura 2000, 29Ha sont urbanisables. "Dans ces 29Ha, 15Ha sont déjà urbanisés, nous n’y toucherons pas. 7Ha de forêt seront préservés et 7Ha seront aménagés en deux phases. Nous n’avons pas acheté une prairie, mais une forêt ! Dès lors, la préservation de cet environnement est capitale à nos yeux", ajoute-t-elle.

En pratique, les vieux bâtiments seront mis au goût du jour, restaurés (châssis, fenêtres, peintures, chauffage, etc.). Les infrastructures suivantes seront ajoutées : un centre de convalescence et de répit, avec une équipe de kiné, ostéos, psychologues, infirmiers. Des potagers partagés, un jardin thérapeutique, une épicerie en circuit court, une plaine de jeux, un terrain de pétanque, un restaurant et bien d’autres facilités ou services pour les futurs habitants. Ils seraient environ 450, en plus du personnel nécessaire sur site (NDLR : une cinquantaine).

"Nous comptons installer 283 unités/logements en bois dont la superficie varie entre 50 à 95m2 au sol, posés sur pilotis à une hauteur comprise entre 40 à 70cm du sol. On ne dénature pas le sol. Nous ne savons pas encore quel type de bois, mais il viendra de la Région wallonne. Quant aux structures, elles seront préfabriquées du côté d’Etalle, puis ensuite amenées par camion. Ce qui va diminuer les impacts environnementaux, vu que les opérations sur site seront moindres. Moins de trafic, les riverains ne seront pas mécontents", enchaîne son mari.

Un projet de 60 millions d’euros… controversé

Ce n’est pas un secret, le projet a été modifié par rapport au dossier d’origine où Promactif prévoyait plutôt des logements pour y mettre plus de 1.000 personnes. Aujourd’hui, après plusieurs enquêtes publiques et quelques recours… nous en sommes à la 7e enquête publique. Beaucoup d’argent en jeu, une vision chère au promoteur, mais il y a un frein.

“On en est encore là, car les procédures durent longtemps. S’il en faut une 8e ou une 9e, nous les ferons”, explique Christophe Nihon. Celle-ci sera peut-être la bonne pour obtenir le permis d’urbanisme en juin prochain. A moins de nouvelles oppositions de la part des riverains.

“On ne comprend pas. Nous sommes dans une situation assez folle et surréaliste depuis 4 ans. Leur opposition est forte et selon nous, pas objective. Nos relations ? J’aimerais bien qu’il y ait un dialogue. Ce n’est pas le cas. Nous avons essayé, mais nous avons eu un refus catégorique. Je le regrette”, indique-t-il. Et c’est justement pour recadrer la situation que ce projet a été dévoilé.

“A un moment, il faut avouer que certains éléments qu’on nous balance ne sont pas vrais. C’est de la pure manipulation”, ajoute notre homme. Il pense notamment à la gestion de l’eau et à la station d’épuration. Les opposants émettaient des doutes quant à la capacité du captage d’eau sur lequel le site se raccorderait. La Ministre Tellier avait finalement donné raison aux citoyens.

La suite ? “On espère que nos arguments seront entendus. Il y a la préservation d’un site, du patrimoine qui risque de vieillir, malgré l’entretien. Il y a aussi de l’emploi à la clé. Il ne faudrait pas que cette procédure dure trop longtemps. Le but est de commencer le chantier en Janvier 2022”, conclut-il.

Le Jardin des Paraboles est aussi un vecteur d’emploi pour les locaux. Il faudra du personnel dans l’hôtellerie, la restauration, le commerce de proximité. Mais aussi tout ce qui touche aux ressources humaines : boulanger, coiffeur, jardinier et bien d’autres… Suite au prochain épisode.

Une collaboration avec le Forem

Une ou plusieurs réunions vont avoir lieu dans les prochaines semaines entre le Groupe Promactif et le FOREM. On pense notamment à celui de Libramont. L’idée est simple. “Notre approche est humaine, la création d’emploi est aussi un élément important à prendre en compte. Si nous pouvions former des personnes en filière bois, pour qu’ils viennent ensuite sur notre site et obtenir un emploi… Ce serait super”, explique Christophe Nihon. Un concept qui serait effectivement intéressant et utile, où quand l’entreprise prend les devants pour subvenir ensuite à ses besoins, son fonctionnement. Cette initiative n’est pas encore mise en place. “C’est un souhait. A voir si nous y parviendrons”, conclut notre homme.