L'Intermarché d'Anthée va-t-il déménager?
Au moment où certains ne veulent pas devenir franchisés, à Anthée un franchisé remue ciel et terre pour étendre son supermarché qui marche très bien
Publié le 26-03-2023 à 14h44
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Au conseil communal d’Onhaye, jeudi soir, il a été beaucoup question de l’Intermarché d’Anthée. À un moment où on parle beaucoup de franchisés, Ronald Léonet, le patron de cet Intermarché franchisé, ne se plaint pas des affaires, lui. "Au contraire", nous a-t-il confié.
Il souhaiterait même doubler la superficie actuelle de son magasin. Mais voilà une modification du plan de secteur l’empêche de s’étendre là où il est, la commune voulant créer du logement sur la surface convoitée. Et donc s’il ne peut s’agrandir là où il est, son magasin est trop petit, dit-il.
Il a cherché un endroit où déménager, à Anthée et l’a trouvé: face à la nouvelle station-service RS. Mais le permis de bâtir lui a été refusé en raison de la situation qui serait alors accidentogène, le long de la route menant de Dinant à Philippeville (RN 97). L’exploitant de la station a déjà dû élargir la chaussée sur la largeur de la station. À ses frais.
Un moment, il a été question qu’Intermarché déménage à l’arrière de sa situation actuelle, en dehors du futur zoning artisanal. Mais on sait qu’en Wallonie, il faut souvent au moins dix ans pour voir se construire un nouveau zoning. Les exemples sont nombreux dans la région: à Havelange, à Ciney-Hamois…
Le propriétaire de l’Intermarché a songé à déménager un peu plus bas, le long d’un chemin de terre. Mais il a dû renoncer car il aurait dû faire de gros frais d’accès. De l’ordre de 5 à 6 millions€. Et ici aussi pour déboucher sur la RN97, il faudrait penser à un rond-point. À financer, lui aussi.
Un contact avec la Région
Ronald Léonet va rencontrer bientôt les responsables de la DGO1 au Service public de Wallonie et insister pour avoir son permis de bâtir, en amont de sa situation actuelle, face à la station-service. Si c’est OK pour le permis, cela le sera aussi, pense-t-il, pour le fonctionnaire-délégué et on se tournera vers un accès à fignoler entre le supermarché et la RN97.
Le franchisé a déjà dépensé 40 000€ en frais d’architecte, fait-il savoir. Il ne veut pas quitter Anthée. "Ce serait une dure perte pour Onhaye." Dix-neuf personnes, trois interim et une dizaine d’étudiants sont employés à l’Inter, comme on dit ici.
En cas de refus définitif, le patron resterait où il est et devrait rénover bâtiment et matériel pour, au final, rester à l’étroit. Il devrait dépenser plusieurs centaines de milliers€ pour ne demeurer qu’à 699 m² sans pouvoir offrir plus de confort à sa clientèle. "Wallonie triste", dit Gérard Cox, le président du CPAS d’Onhaye, dans le débat du conseil.
La Commune ne devrait-elle pas aussi aider davantage ce gestionnaire d’un grand magasin ? Affaire à suivre.
En bref
Va-t-on rallumer l'éclairage public?
Le conseiller de la minorité, Julien Barreau, a voulu savoir si la Commune allait maintenir l’extinction de l’éclairage public au-delà du 31 mars et quelles en sont les conséquences actuelles en matière de sécurité et de coût. Ne maintiendrait-on pas l’éclairage allumé lors de festivités et d’épandage de sel, par exemple?
Réponse du bourgmestre : au niveau sécurité, la situation n’a pas été pire, au contraire. Au niveau finances, on a épargné 3000 € par mois. On va examiner les trois propositions d’Ores qui a répondu que si on laisse les choses en état, les modifications seraient gratuites. Si on rouvre tout, c’est aussi gratuit. On peut aussi éteindre, en semaine et éclairer le week-end. Les communes voisines seraient d’avis, comme Onhaye, de maintenir la situation actuelle, sauf peut-être pendant le week-end.
La composition de la nouvelle CLDR
Le conseil communal d’Onhaye a approuvé la composition de la nouvelle Commission locale de développement rural (CLDR). Son président est le bourgmestre Christophe Bastin. Les membres effectifs et suppléants : Pauline Berghmans et Lucie Berthe, Geoffrey Bourguignon et Philippe Crépin, Henri de Beaufort et Vincent Delhalle, Bruno Dessambre et Vanessa Dumont, Jean Elleboudt et Colette Frerotte, Koen Hauchecorne et Léon Laloux, Julie Léonard et Pierre Magnabosco, Guy Mathieu et Frédéric Papart, Jean-Charles Posty et Jacques Ridelle, Antoine Rosier et Pierre Scohy, Didier Vieuxtemps et Michel Willain.
Au niveau du conseil communal : Christophe Bastin et Isabelle Scohy, Arnaud Gérard et Werner de Giey, Dimitri Bouchat et Julien Barreau.
Pas de réunion en avril
Il n’y aura sans doute pas de conseil en avril, en raison du changement des congés de printemps (décalés entre l’enseignement obligatoire et supérieur), bourgmestre et directeur général étant absents.
Miavoye : renouvellement de la concession
Les deux conseillers de la minorité présents se sont abstenus d’approuver le renouvellement de la concession pour Miavoye, opération qui doit être réglée en avril, par le conseil. Les deux conseillers auraient voulu être avertis avant le conseil. À propos de ce complexe sportif et associatif, le conseiller Barreau a demandé que l’échevine compétente fasse état du rapport financier. Elle était tout à fait d’accord pour le faire en avril…
Les rapports du Plan de cohésion sociale et du PCDR approuvés
L’échevin Arnaud Gérard a résumé le rapport 2022 du Plan de cohésion sociale de la Commune, à qui il a coûté 59 845 € subsidiés à raison de 30 000 €. La navette rurale a été l’objet d’un petit débat.
Au sujet du PCDR (plan communal de développement rural) et son rapport annuel, on notera deux projets approuvés, et toujours en attente : les voies lentes et vertes et les travaux à la salle de Falaen.
Les chiffres du CPAS
Le compte 2022 du CPAS se termine sur un boni de l’ordre de 92 585 €. Le président a analysé, pour l’assemblée, les recettes et les dépenses. Un point important au niveau communal, la dotation, était de l’ordre de 361 000 €.
En ce qui concerne les dépenses, le fonds énergie est passé de 46 100 € en 2010 à 89 100 € en 2022 et l’aide sociale de 211 500 € en 2010 à 411 000 €, en 2022. Au niveau des recettes, le fonds énergie, en 2022 est passé à 59 000 €; l’aide sociale à 221 300 €. Dans ce département, on note 23 unités dont 5 étudiants.