“Il est venu pour me tuer” : un sdf d’Hastière s’introduit par effraction dans une maison avec une hache
L’homme s’est retrouvé sans rien après sa sortie de prison, quelques mois plus tôt. La nuit du 30 au 31 décembre 2022, il a disjoncté.
Publié le 28-03-2023 à 15h00
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Une habitante d’Hastière a cru qu’elle allait perdre la vie, la nuit du 30 au 31 décembre 2022, alors qu’elle se trouvait bien tranquillement chez elle. Ce soir-là, un homme complètement ivre et potentiellement sous l’influence de drogue s’est introduit chez elle après avoir brisé une fenêtre. “Elle a contacté la police et s’est vite réfugiée chez une voisine”, explique le parquet de Namur.
Cet individu venait de sortir de prison quelques mois plus tôt, après avoir purgé sa peine dans un dossier de stupéfiants. Pour la défense, Me Pinelli, on est ici face à “la faillite de notre système carcéral dans son rôle de réinsertion”. Lorsqu’il a retrouvé la liberté, son client s’est retrouvé totalement démuni : pas de logement, pas de revenu, plus de compagnon à quatre pattes. “La personne à qui j’avais confié mon chien avant mon incarcération l’a fait piquer. Je vivais dans une cabine électrique près du pont d’Hastière”, explique le prévenu.
En trois mois, il a rechuté dans la drogue alors qu’il s’était sevré en prison. “Le soir des faits, il déambulait dans les rues d’Hastière après avoir bu une bouteille de whisky. Lorsqu’il a vu de la lumière dans une maison, il s’est dit qu’il allait aller dormir au chaud. Le projet de monsieur n’était pas de tuer madame”, poursuit son avocat.
C’est pourtant bien ce que la victime a ressenti. Et elle l’a encore répété devant le tribunal ce mardi. Car cet individu était muni d’une hache. “Quand les policiers sont intervenus, il se trouvait toujours sur place. Il est entré dans une rage folle et s’est mis à tout casser. Il a insulté les policiers et les a menacés de leur arracher les yeux avec la cuillère qu’il tenait en main. Ils ont dû faire usage de leur spray au poivre”, relate le ministère public qui requiert 30 mois ferme.
La défense, elle, plaide le sursis probatoire. Jugement le 25 avril.