Dinant : À un cheveu de l’outrage à magistrats…
La prévenue qui s’est présentée dans un état second devant la cour était difficilement tenable
Publié le 29-03-2023 à 17h49
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La cour d’appel de Liège a condamné une quadragénaire de la région de Dinant à 12 mois de prison avec sursis probatoire pour avoir participé à un cambriolage avec son ancien compagnon. Le scénario est particulièrement incroyable. En effet, si celle-ci s’est rendue chez un voisin pour le voler, c’est parce que son compagnon l’a convaincue que la victime lui devait de l’argent ! Le jour même du vol, elle a décidé de dénoncer les faits et de demander à une personne de venir tout chercher pour que la victime récupère tous ses biens !
Les objets volés ne l’ont donc été que pendant un seul jour… Le 19 novembre 2020, Bénédicte et son compagnon ont consommé plusieurs litres de vin. Dans leur état sérieusement alcoolisé, mais aussi sous drogue, le compagnon de la dame lui a donc fait croire du bien-fondé d’une petite “descente” chez le voisin. Voilà donc la dame et son compagnon en train d’escalader le mur du voisin pour aller lui dérober des objets.
Quelques heures plus tard, elle rendait tout. Le plus triste dans cette histoire, c’est la descente aux enfers de cette dame, âgée de 46 ans. Alors qu’elle a exercé le métier de professeur, elle est apparue dans un état second. Elle semblait sous l’effet de substances et ne parvenait pas à se contrôler. En effet, elle n’a pas cessé de réagir à tout ce qui se disait de manière intempestive. Elle a d’ailleurs été sermonnée et a été à deux doigts d’être emmenée entre deux policiers pour outrage à magistrats.
Me Frédéric Mespouille, son avocat, a eu toutes les peines à la contenir. Il a finalement, un peu miraculeusement, réussi à lui éviter de s’ajouter des ennuis… Me Mespouille a rappelé que sa cliente avait peur de son compagnon de l’époque. “J’étais enseignante dans l’hôtellerie. J’ai eu un petit moment de faiblesse dans ma vie, après mon divorce. Puis je l’ai rencontré, j’ai voulu l’aider, mais je ne suis pas psychiatre.” La cour a été sensible aux arguments de l’avocat et a décidé d’accorder un sursis probatoire à cette dame.