Le domaine indique : "En 2015, le Parc Animalier décide d’accueillir 2 gloutons, un mâle, Valle, en provenance du zoo de Boras en Suède ainsi qu’une femelle, Skally, originaire du zoo de Novosibirsk en Russie. Nos deux jeunes gloutons alors âgés d’un an se rencontrent et se découvrent. Un vaste espace de vie leur est aussitôt aménagé afin de respecter les recommandations du coordinateur et de les garder ensemble même lors des mises-bas tant espérées. En effet, Valle et Skally forment un couple hautement important pour la génétique de l’espèce en captivité. Après une première portée d’un seul bébé en 2017, baptisé Grahma, qui a malheureusement succombé à une infection quelques mois plus tard, le couple s’était reproduit en 2020 et Skally avait donné naissance à 2 bébés. Un heureux événement qui se répète cette année pour la grande joie du Domaine. Les jeunes qui naissent dans le Parc Animalier sont destinés, dès qu’ils atteignent l’âge adulte, à rejoindre d’autres Parcs afin d’assurer le brassage génétique de l’espèce dans l’espoir qu’elle se reproduise. Aussi, le mâle de la portée de 2020, Grivar, a quitté le Parc pour rejoindre le parc français ECOZONIA – Terre de prédateurs, dans les Pyrénées orientales. Sa sœur, Grania, va également être transférée prochainement à Kristiansand, dans le sud de la Norvège."
Le glouton est le plus grand représentant des mustélidés, la famille du blaireau et de la fouine. Prédateur du grand nord, il joue un rôle essentiel de charognard dans l’écosystème en débarrassant la nature des carcasses d’animaux avant que des maladies ne se développent. Si la charogne constitue l’essentiel de son régime alimentaire l’hiver, il lui arrive aussi de chasser des proies de tailles diverses lorsque l’occasion se présente. Il participe à la régulation d’espèces de rongeurs notamment, ainsi que d’ongulés. C’est un animal puissant capable de s’attaquer à des animaux bien plus grands que lui comme le renne. Il arrive même à tenir tête à un ours lorsqu’il défend sa nourriture. Sa reproduction est assez particulière En effet, après la fécondation, le développement de l’œuf est suspendu jusqu’à la fin de l’automne, un phénomène appelé « ovo-implantation différée ». La phase réelle de gestation dure environ 40 jours.
Le glouton est une espèce rare et menacée. Il fait l’objet d’un programme d’élevage européen coordonné par l’institution de Nordens Ark en Suède. Cette institution gère la population et organise le placement des nouveaux individus dans les parcs. Le programme d’élevage mondial compte seulement 144 animaux répartis dans 59 institutions zoologiques. À l’heure actuelle, il resterait environ 1 300 gloutons en Europe.
Babyboom dans le Parc
D’autres naissances sont venues égayer la vie du Parc ces dernières semaines : de nombreux mouflons, quelques marcassins, 3 aurochs, 1 cheval de Przewalski, 1 bison d’Europe, 1 highland… et la liste va probablement s’agrandir dans les prochains jours !