Tournai: sans logement, la Maison des Familles appelle à l'aide

Cela fait plusieurs semaines que la Maison des Familles cherche désespérément un nouveau logement pour apporter l'aide nécessaire aux citoyens dans le besoin. Cependant, plusieurs propriétaires semblent éviter l'ASBL et semblent craindre la pauvreté

M.P.
Le président de l'ASBL recherche un nouveau logement
Le président de l'ASBL recherche un nouveau logement ©M.P.

La Maison des Familles vient en aide depuis plus de trente ans, aux personnes ayant des difficultés économiques et sociales dans la région de Tournai. L'ASBL bénéficie d'une épicerie sociale et distribue également des colis alimentaires. Située à la rue de Monnel, la Maison des Familles doit aujourd'hui, trouver un nouveau logement le plus vite possible.

"Nous sommes ici jusqu'au 31 mars. Le propriétaire va refaire des travaux, c'est pour cela que nous quittons les lieux. Dans un premier temps, nous devions partir pour le 31 décembre mais nous n'avions rien trouvé. Nous cherchons un établissement permettant d'accueillir les personnes qui viennent se procurer des colis alimentaires ainsi qu'un espace dédié à l'épicerie sociale, qui propose des conserves et d'autres produits frais. Jusqu'à maintenant, nous avons visité quatorze logements. Cependant, aucun propriétaire n'a accepté de nous accueillir",
déplore Christophe Cousse, président de la Maison des Familles.

La peur de la précarité

La plupart du temps, les propriétaires leur font faux bond et inventent plusieurs excuses. "Nous avions vu un établissement qui correspondait à nos attentes. Nous avons pris rendez-vous et la veille, la personne nous a annoncé que le bâtiment était vendu. Je pense que la pauvreté fait peur à beaucoup de gens. Actuellement, avec les normes Covid, les distributions de colis alimentaires se font par la fenêtre. La file fait un peu peur et c'est dérangeant pour certains. Lorsque la situation se calmera, les gens pourront de nouveau rentrer dans l'établissement."

Malgré ces refus incessants, la Maison des Familles ne perd pas espoir. "Le gros problème, c'est le prix des établissements et les refus. Nous recherchons principalement deux espaces. Pour le moment, je mise sur un logement car il correspond à tous nos critères. Nous croisons les doigts pour que cela soit le bon. Nous sommes toujours motivés, c'est notre rôle après tout. Avec la crise sanitaire, la solidarité est là sans être là. Les gens sont perturbés par la situation que nous vivons, ils doivent se rendre compte que la générosité peut se faire par divers moyens et qu'il y a différentes façons de nous aider. Par exemple, en devenant bénévole, en faisant des dons ou encore en nous aidant à trouver un logement", conclut Christophe Cousse.

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