Antoing file tout droit vers la désertification bancaire...
Tour à tour, les banques ferment leurs portes à Antoing. La solution serait le réseau Batopin. Mais quel sera le coût à charge de la commune ?
Publié le 29-03-2023 à 15h32
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Dans un point supplémentaire à l’ordre du jour du dernier conseil, Samuel Vincent (UCA) est intervenu à propos de la désertification bancaire. "Notre commune n’est pas épargnée. La prochaine agence à fermer ses portes définitivement est ING qui mettra fin à ses activités à Antoing le 31 mars et ce, après Beobank, Fortis… Le risque de se retrouver à moyen terme sans aucune agence bancaire et/ou distributeurs d’argent liquide est réel. Par ailleurs, de nombreux services à la population, comme les permanences mutuellistes, syndicales… sont supprimées et les bâtiments revendus. Je demande au collège communal de mener une réflexion sur ce point et d’envisager, par exemple, la mise à disposition d’un bâtiment où des permanences pourraient être organisées. Cet espace pourrait également accueillir un distributeur du réseau Batopin (NDLR. porté par Belfius, BNP-Paribas-Fortis, ING, KBC)", a souhaité le conseiller.
"On a un rendez-vous avec Batopin dans les semaines qui viennent. Je connais une commune, Rixensart, qui a 85 commerces et plus un seul bancontact, c’est grave. C’est grave aussi de devoir mettre à disposition un local. On va se substituer aux banques qui gagnent des milliards et ce sont les petites communes qui vont devoir investir. De plus, on ne sait de quel type de bâtiment Batopin à besoin ! Faut-il en front de rue, faut-il entrer dans un sas ? Et à la Poste, il n’y a plus de place, c’est uniquement pour le courrier" indiquait le bourgmestre Bernard Bauwens.
Un autre opérateur ?
"Je suis d’accord avec vous sur le principe. Ce n’est pas à nous, commune, d’intervenir ! Mais alors, qui va le faire ?" reprend M. Vincent. "On ignore si dans un an ou cinq ans Belfius va retirer son distributeur. Seul Batopin connaît les intentions des banques sur le territoire belge. Ils ne disent rien au prélable. Ce n’est que lors de notre rencontre avec eux, que l’info tombera", dit Pascal Detournay, le directeur général. "Il semble que la priorité est d’occuper les anciennes gares", précise M. Vincent. "Oui, c’est exact. Mais pour avoir contacté mes collègues DG, bien au-delà de la Wapi, les avis sont partagés. Dans certains endroits cela paraît intéressant. Dans d’autres, c’est la catastrophe. Dans certains cas, Batopin ne veut pas faire le moindre investissement. Ce sont les communes qui doivent tout financer et ce n’est pas une petite chose. Et encore, on ne sait même pas leur réclamer un loyer ! Cela doit être mis gratuitement à leur disposition. Et là, ça coince. On verra ce qu’ils proposent par rapport à Antoing. À Rixensart, la bourgmestre va lancer un marché public. Ce sera peut-être plus compétitif. Il y aura peut-être un autre opérateur qui va se lancer. Actuellement, il n’y a que Batopin", a conclu M. Detournay. À suivre.