Tournai : pris de pulsions alors que sa copine dormait…
Le jeune homme doit répondre de viol et d’attentat à la pudeur mais nie avoir eu de mauvaises intentions.
- Publié le 28-05-2023 à 11h01
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/H6EI2L5LWVANTPMLN73US56ZO4.jpg)
C’est un amour de jeunesse passionné qui se termine tristement devant le tribunal. Adam (prénom d’emprunt), 21 ans, est poursuivi pour viol et attentat à la pudeur. Les circonstances sont particulières puisqu’il lui est reproché d’avoir pénétré digitalement sa petite amie alors âgée de 16 ans au moment des faits, en 2021, pendant qu’elle dormait.
Ils avaient visiblement déjà eu des relations sexuelles consenties mais par deux fois, Adam serait allé trop loin.
”Je pensais que ça allait l’exciter. Mes intentions n’étaient pas mauvaises. J’avais introduit mes doigts alors qu’elle dormait puis elle s’est réveillée et j’ai continué. Elle a même eu un orgasme.”
La jeune fille pleure au fond de la salle. Le président rappelle que ce n’est pas parce qu’il y aurait eu orgasme que les faits ne peuvent pas être établis. “Vous ne devez pas vous sentir fautive”, explique-t-il à la jeune fille.
”C’est vrai que juste après, elle m’a fait des reproches”, poursuit Adam. Le problème pour lui, c’est qu’à la base, il ne pouvait y avoir de consentement puisqu’elle dormait.
Lors d’une deuxième scène, le prévenu ne conteste pas avoir frotté son sexe sur la victime alors que là aussi, elle dormait.
Sous emprise
L’avocate de la jeune fille, aujourd’hui majeure, parle d’une relation très compliquée. “Ma cliente était sous emprise. Il menaçait de s’ouvrir les veines si elle le quittait. C’est vrai que la relation a continué après les faits.”
Les deux protagonistes avaient débuté cette relation en mars 2021 et la première scène est intervenue deux mois plus tard. “Il a été pris d’une pulsion, selon le ministère public. Concernant la deuxième scène, là non plus, il n’y avait pas consentement. Comme Angèle le dit dans un de ses clips, quand une fille dort, c’est non. Je requiers 2 ans mais vu le jeune âge du prévenu, je ne m’oppose pas à une mesure de faveur.”
La défense précise qu’ils ont dormi ensemble très vite après le début de leur relation. “Elle était émaillée de chamailleries, mais il y avait une certaine ambivalence, du plaisir, du jeu. Mon client a-t-il eu un comportement blâmable ? Le gros problème, c’était l’inexpérience des deux. Nous demandons l’acquittement ou alors la suspension. Mon client n’est pas quelqu’un d’agressif. Il a des remords, des regrets.”
En larmes, la jeune fille est venue à la barre. “J’ai toujours ces images en tête. Je fais des crises d’angoisse.”
Jugement le 22 juin.