Vaulx : il tente de s’accrocher à son ex-compagne
L’homme veut rétablir la vérité quant au harcèlement qui lui est reproché. Le tribunal et la partie civile sentent qu’il est encore fragile.
- Publié le 04-06-2023 à 16h01
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Durant deux longues périodes infractionnelles (2019 à 2021 et 2021 à 2022), le prévenu a harcelé son ex-femme et son nouveau compagnon. Après une vie commune d’une vingtaine d’années, la séparation entre les ex-conjoints a été compliquée pour l’homme à la barre. Il est en aveux, mais indique qu’à partir de février 2020, Madame l’a bloqué. “Je ne pouvais donc plus l’appeler. Je ne la contactais que par mails afin de pouvoir discuter des enfants”.
La présidente précise que le harcèlement n’est pas que téléphonique. “Régulièrement, vous passiez devant le domicile de votre ex-compagne” (constitutif également de la prévention à charge). L’individu explique : “C’était pour un besoin de vérité. Elle m’a fait croire que je pouvais la récupérer après notre séparation”.
Il accepte le suivi, mais dit n’en avoir pas besoin
Pour le tribunal et la partie civile, il est clair que Monsieur est encore fragile. “Il ne semble pas sorti de sa logique qui est de revenir sur certains éléments du passé. Je peux comprendre qu’une séparation après autant d’années peut être difficile, mais ce n’est pas l’essentiel du dossier. Ma cliente a d’ailleurs compris au début que le prévenu devait faire en quelque sorte son deuil, puisque c’est elle qui avait mis un terme à leur relation. Elle lui a mentionné plusieurs fois par écrit que c’était fini entre eux. Elle a porté plainte en 2021, parce qu’elle n’en pouvait plus. Monsieur a mené sa propre enquête sur son ex-femme pour savoir avec qui elle entretenait des liens. Ce n’est pas anecdotique : il l’a prise en photo à la Côte d’Opale. Je crois que cette plainte est surtout pour faire prendre conscience à Monsieur que son comportement est anormal”, souligne l’avocat de la partie civile.
Le procureur du roi remarque que l’homme n’a aucune remise en question. “Il s’inquiète de ses propres sentiments en essayant de se rabibocher”.
Un an de prison est demandé. “Je ne m’oppose pas à une mesure de faveur comme une suspension probatoire avec un suivi psychologique”.
Après réflexion, fortement encouragé par la présidente, le prévenu accepte, bien que pour lui, il n’en ait pas besoin. Le jugement sera rendu le 29 juin.