Zone de secours de Wallonie picarde : le front commun syndical éclate
16 pompiers professionnels vont être recrutés. Suite à cette annonce par le conseil de zone, la CGSP a décidé de quitter le front commun.
- Publié le 09-09-2023 à 09h53
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Une casserole à pression prête à exploser à tout moment. C’est l’image que donne la zone de secours de Wallonie picarde depuis plus d’un an. En cause, pour faire en très résumé, des revendications sociales qui remontent parfois à plusieurs années, doublées de questions de personnes, le tout envenimé par des messages dénigrants sur les réseaux sociaux.
Le dernier épisode de ce mauvais feuilleton à la caserne s’est produit récemment et découle de la réunion du conseil de zone. Pascal Douliez, secrétaire régional de la CGSP Wapi nous le dévoile : “Nous avons décidé de quitter le front commun syndical. En son temps, un préavis de grève a été déposé qui reposait sur un certain nombre de revendications. Dès lors que l’essentiel de ces demandes, selon nous, a été rencontré, nous considérons qu’il est plus que temps d’atterrir et de sortir des clivages qui ne mènent nulle part”.
Sortir du discours “Tous pourris”
Et notre interlocuteur de préciser les tenants et aboutissants de la décision prise par l’organisation syndicale socialiste : “Un comité de négociation a d’abord été mis en place. Puis un médiateur fédéral a été nommé et est toujours à disposition afin de maintenir le dialogue. N’oubliez pas non plus que le commandant de la zone a fait un pas de côté. Ensuite, un audit externe de fonctionnement (qui coûte cher, mais on l’a voulu) est en cours de réalisation. Et enfin, le dernier conseil de zone a décidé de constituer une réserve de recrutement de 16 pompiers professionnels. Tout ceci dans un contexte budgétaire des communes de plus en plus tendu. Croyez-moi, si l’on atteignait une telle promesse d’engagement à la Ville de Tournai, il y aurait de quoi tirer un feu d’artifice !
À un moment donné, il faut savoir oser dire ‘oui’. Cela relève aussi de notre responsabilité syndicale”.
”Il n’y a pas que les pompiers professionnels”
Est-ce à dire que tout est réglé pour autant ?
”Certainement pas, il faut continuer à négocier, à avancer, mais dans un climat social différent, plus en rapport, selon moi, avec les attentes du personnel. J’en veux d’ailleurs pour preuve les nombreux messages d’encouragement reçus à la suite de notre décision de lever notre préavis”. Et Pascal Douliez d’évoquer ce qui constitue selon son organisation, les points d’attente des prochaines semaines : “Il faut d’abord se rendre compte qu’il n’y a pas que les pompiers professionnels dans une zone de secours. Le personnel administratif, ouvrier, s’avère tout aussi important au bon fonctionnement du corps et donc nous devons aussi veiller à son bien-être au travail, comme pour l’ensemble des travailleurs. De même, il n’y a pas que Tournai, les autres postes méritent tout autant d’attention. Nous devons y veiller, mais en créant des ponts, pas en agressant les gens”.